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Tant que l’aide internationale servira à réduire l’extrême pauvreté, elle servira l’intérêt des Français 

Analyse

Réponse aux approximations sur l’aide internationale. 

L’aide publique au développement (APD) n’est pas un simple poste budgétaire : c’est un investissement stratégique qui contribue à la stabilité, à la prospérité et à la sécurité mondiale, dans l’intérêt direct des Français. 

Un engagement historique de la France

« Tous les pays sous-développés qui hier dépendaient de nous et qui sont aujourd’hui nos amis préférés demandent notre aide et notre concours. Mais cette aide et ce concours, pourquoi les donnerions-nous si cela n’en vaut pas la peine ? » (De Gaulle, 1970).

« Cet argent que nous donnons pour l’aide aux pays sous-développés n’est de l’argent perdu à aucun point de vue. Je considère même que c’est un très bon placement. » (Turpin, 2010).

« Pour éviter qu’une influence étrangère ne se substitue à celle de la France, pour que les peuples africains parlent notre langue et partagent notre culture, nous devions les aider. » (Charnoz et Severino, 2015).

Source : Philippe Marchesin, La politique française de coopération : l’aide-intérêt, 2021

L’APD s’inscrit dans une tradition stratégique initiée sous Charles de Gaulle, souvent qualifié de « père de la coopération ». Dès les années 1960, la France a reconnu l’importance d’accompagner le développement économique de ses partenaires, notamment en Afrique, pour garantir un équilibre géopolitique et exercer une influence à l’étranger.

L’aide publique au développement oscille entre solidarité et intérêt, mais sa priorité doit rester, comme l’énonce le traité de Lisbonne, « la réduction et, à terme, l’éradication de la pauvreté ». Si elle peut aussi répondre à des objectifs stratégiques, la détourner de cette mission affaiblirait son impact et sa légitimité. Placer la lutte contre l’extrême pauvreté au cœur de l’APD est non seulement un impératif moral, mais aussi le meilleur levier pour prévenir les crises et renforcer la stabilité mondiale, dans l’intérêt de tous

En 1970, la communauté internationale s’est fixé l’objectif d’allouer 0,7 % du revenu national brut (RNB) à l’aide au développement. Cet engagement est essentiel, mais encore peu respecté, pour atteindre les 17 Objectifs de développement durable des Nations unies d’ici à 2030.  

La coopération internationale a par ailleurs fait ses preuves : 

L’aide publique au développement n’a cependant pas vocation à exister pour toujours. Elle doit permettre aux pays bénéficiaires d’atteindre une situation économique plus stable qui leur permettra de financer leur propre développement.  

Structure de l’APD en France

Nos financements qui sont comptabilisables en APD sont répartis pour une grande majorité en 3 structures : 

  • L’AFD : c’est un opérateur de l’Etat, qui met en œuvre sous forme de projets et de subventions une partie de notre APD, mais pas que.Seul un quart des projets opérés par l’AFD sont de l’aide publique au développement. C’est aussi une banque de développement qui s’autofinance à 85 % grâce aux emprunts sur les marchés financiers : comme toutes les autres banques, l’AFD bénéficie de subventions publiques, avec lesquelles elle lève de l’argent auprès d’investisseurs, d’autres banques ou de fonds de pension internationaux. Cet argent est ensuite réinvesti dans différents projets, et cela permet à l’APD de gagner de l’argent sur ses activités, qui est ensuite réinvesti, etc. L’AFD ne pèse donc pas sur la dette de la France : en 2023, grâce à leurs prêts non-concessionnels vers les pays émergents, ils ont dégagé un résultat net de 371 millions d’euros.
    L’AFD, par ailleurs, ne décaisse pas immédiatement toutes les sommes allouées, certaines étant réparties sur plusieurs années sous forme d’autorisations d’engagement. L’AFD n’a donc pas décaissé 3,40 milliards d’euros en 2023, ce chiffre correspond aux autorisations d’engagement de fonds à disposition de l’AFD pour les années à venir (15 – 20 ans).
  • Le ministère des Affaires étrangères : c’est le ministère qui gère une grande partie des programmes de dons sur des projets qui renforcent les secteurs sociaux dans les pays pauvres, ainsi qu’une grande partie de notre aide multilatérale, notamment en santé mondiale. 
  • Le ministère de l’Economie et des Finances : il est en charge de notre contribution aux grandes organisations internationales comme la Banque mondiale, le Fonds Africain pour le Développement et gère également une partie des prêts de la France à des Etats étrangers.  

Le chiffre souvent avancé de 15,96 milliards d’euros d’aide publique au développement en 2023 (qui est le montant prévu dans le budget, mais dont 2 milliards n’ont finalement pas été décaissés) ne correspond pas uniquement à des fonds dépensés à l’étranger.

15,96 milliards correspond à la somme comptabilisée en 2023 par l’OCDE comme aide publique au développement en France, mais une partie de cet argent ne quitte pas le territoire national, ou n’est pas gérée par l’agence française de développement.

  • Par exemple, en 2023, 7,3 % (Soit 1 milliard d’euros) de notre APD correspond aux frais liés à l’accueil des étudiants étrangers dans les universités françaises (source : chiffres OCDE SNPC)
  • Une autre partie correspond à la part de la France dans l’aide européenne : c’est un pourcentage appliqué sur notre contribution européenne générale en fonction de l’activité de l’UE dans les pays pauvres. En 2023, 2,5 milliards d’euros (soit 18%) correspondent à la part de la France dans les activités d’aide au développement de l’UE (source : DPT 2025).
  • Il y a également une partie (9% en 2023) qui correspond aux activités de recherche qui sont valorisées, ou aux dons de doses de vaccins contre le COVID-19.
La France investit en Chine, mais pas sous forme d’aide au développement

Un autre point souvent mal compris concerne l’aide française à la Chine. Si des financements ont bien été comptabilisés en APD, ils concernent en grande partie les frais d’accueil des étudiants chinois en France (65 % des 375 millions d’euros entre 2018 et 2020) ou des projets spécifiques en lien avec l’environnement.

– Les activités de l’AFD ne se limitent pas à l’APD, elle investit aussi dans les pays émergents avec des prêts à conditions de marché qui ne sont pas comptabilisables en APD. C’est l’OCDE qui définit ce qui peut être compté comme de l’APD ou non.

– La Chine fait partie des pays en développement dit « émergents », et à ce titre l’AFD y investit, uniquement sous forme de prêt non-concessionnels, ce qui signifie que par l’intermédiaire de l’AFD, mais ces investissements ne sont pas de l’APD. 0€ d’argent public n’a été dépensé en Chine depuis 2020. Cela ne rentre pas dans la définition de l’aide au développement de l’OCDE et n’est donc pas compté comme tel.

Prêts ou dons ?

Il est important de rappeler que l’aide publique au développement ne représente que 0,5 % du RNB de la France et seulement 0,6 % du budget de l’État. Et contrairement aux idées reçues, l’APD n’est pas une distribution d’argent sans retour. Une grande partie des financements se fait sous forme de dons mais une partie se fait également sous forme de prêts à taux préférentiels, qui sont remboursés avec intérêts par les pays bénéficiaires. 

  • 88,1 % de l’APD mondiale est sous forme de dons, car certains pays donateurs ont fait le choix de se concentrer sur l’aide humanitaire et les contextes de conflits ou de fragilités, dans lesquels les prêts sont impossibles. 
  • En France, 87 % de l’APD totale et 64,8 % de l’aide bilatérale, soit les projets financés directement dans un pays bénéficiaire, est sous forme de dons et le reste sous forme de prêts : cela permet à la France de démultiplier son impact et son influence à l’étranger puisqu’elle peut augmenter son activité sans engager de gros montants financiers. 
  • Les dons sont particulièrement utiles lorsqu’il s’agit de renforcer les services sociaux de base dans les pays les plus pauvres : notre aide sert ainsi à vacciner des enfants, permettre aux jeunes filles d’aller à l’école ou aux familles vulnérables de manger à leur faim. Les pays les plus pauvres sont en effet privés de la capacité d’emprunter sur les marchés financiers, car leur situation est jugée instable. On ne peut donc soutenir ces pays qu’à travers des dons qui servent à renforcer leur services sociaux (santé, éducation) ainsi que leurs institutions publiques. Cela leur permet d’améliorer leur situation économique et financière pour pouvoir à terme avoir accès aux prêts sur les marchés financiers. 
  • Mais les dons sont également primordiaux lorsqu’il s’agit de répondre aux crises mondiales telles que les pandémies ou les conflits, et peuvent prendre de nombreuses formes. Nos dons ont augmenté en 2021 et 2022 suite à l’émergence de la pandémie de COVID-19. La France a fait don de ses doses de vaccins excédentaires aux pays pauvres, qui n’avaient pas pu s’en procurer car les pays riches avaient réservé presque toutes les doses disponibles. Cela a permis à ces pays de vacciner leur population et ainsi éviter l’apparition de nouveaux variants qui auraient pu entrainer une résurgence de la pandémie dans le monde entier. De même, la guerre en Ukraine a poussé la France, à travers l’Union européenne, à soutenir les besoins humanitaires de la population ukrainienne – soutien qui a notamment pris la forme de dons.  

Ce modèle permet donc de soutenir le développement sans alourdir la dette publique française. 

Contrairement à l’affirmation selon laquelle ces prêts ne seraient pas remboursés, l’AFD enregistre en réalité un faible taux de défaut. En 2023, seuls 176 millions d’euros de remboursements étaient en retard, principalement du fait de crises spécifiques au Sri Lanka, au Ghana et au Liban. De plus, ces prêts permettent aux États emprunteurs de financer des projets structurants sans s’endetter sur les marchés à des taux plus élevés.

L’aide au développement « genrée »

Les projets soutenus par notre aide au développement ayant un marqueur « genre » ne relève ni du « wokisme » ni d’une idéologie, mais répond à des enjeux urgents, notamment la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces financements permettent de protéger des millions de femmes victimes de violences, de violences sexuelles ou conjugales et de renforcer leurs droits fondamentaux. Par exemple, en Guinée ou en  République centrafricaine, notre APD a permis la création de centres offrant un accompagnement médical, psychologique et social aux victimes pour aider les survivantes de violences sexuelles.

Un projet comprenant le marqueur « genre » ne signifie pas non plus que l’entièreté des fonds sont utilisés pour soutenir les femmes et les filles. Il peut par exemple s’agir d’un projet de construction d’école, dans lequel on s’assure que des toilettes séparées pour les filles soient accessibles, afin d’encourager les étudiantes à rester scolarisées quand elles ont leurs règles.

L’impact économique et stratégique de l’APD

L’APD n’est pas une simple dépense : elle crée des opportunités pour les entreprises françaises. Si l’AFD ne privilégie pas officiellement les entreprises françaises, celles-ci remportent environ 50 % des marchés financés. Des dispositifs comme le Fonds d’expertise technique et d’échange d’expériences (FEXTE) visent d’ailleurs à faciliter l’implantation de solutions françaises à l’international. Ainsi, des projets financés par l’APD peuvent bénéficier indirectement à l’économie française en promouvant nos savoir-faire et en facilitant l’accès à de nouveaux marchés.

L’APD et la réduction des migrations

La boussole qui doit guider l’aide au développement doit être la réduction de l’extrême pauvreté, l’amélioration des systèmes de santé dans les pays pauvres et la création d’opportunités économiques pour leurs habitants. Un des objectifs secondaires de l’APD est également la stabilisation de certaines régions, ce qui peut avoir comme conséquences à long terme de réduire les flux migratoires. Toutefois, la relation entre aide et migration est complexe : si l’APD améliore les conditions de vie, elle peut dans un premier temps encourager la mobilité des populations avant d’avoir un effet stabilisateur sur le long terme. L’aide au développement ne doit toutefois en aucun cas être utilisée pour comme moyen de chantage, ni à des fins de contrôle migratoire. Nous invitons nos dirigeants à réfléchir à d’autres solutions diplomatiques qui ne mettent pas en danger des vies humaines. Il existe forcément d’autres mécanismes pour gérer les flux migratoires qui n’impliquent pas d’abandonner une campagne de vaccination ou de couper les subventions aux associations qui se battent contre l’excision.

L’aide multilatérale : un levier d’impact massif et efficace

L’APD est aussi utilisée dans des cadres multilatéraux, via des organismes internationaux qui ont fait leurs preuves. Grâce à ces canaux, la France sauve des vies tous les jours ! 

  • Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a permis de sauver 65 millions de vies depuis sa création en 2002. L’aide française allouée à ce fonds a permis de sauver 7 millions de vies entre 2002 et 2023, de soigner 750 000 personnes atteintes de la tuberculose et de distribuer près de 24 millions de moustiquaires contre le paludisme1.  
  • La dernière contribution de la France au Partenariat mondial pour l’éducation a bénéficié à 24 millions d’enfants dans 76 pays. Elle a permis de distribuer près de 16 millions de manuels scolaires, de former 177 000 enseignants et de construire 3 350 salles de classe2

Prévenir plutôt que guérir

L’aide française a également un rôle de prévention vital pour l’économie de notre pays. Si les 15 milliards d’euros d’APD française semblent un gros montant financier, ils sont dérisoires par rapport à ce que coûterait la gestion des crises qu’ils permettent d’éviter.

Une récente étude de ONE basée sur les données du FMI a montré qu’investir dans la prévention des conflits coûtera 100 fois moins cher que d’y répondre. Chaque dollar dépensé dans des mesures favorisant la croissance économique et la stabilité politique, comme la création d’emplois et l’amélioration des services publics, permet d’économiser jusqu’à 103 dollars dans un futur conflit et ses conséquences.  

En 2020, une étude a montré que le coût de la prévention vis-à-vis des futures pandémies de la prochaine décennie ne représenterait que 2 % des coûts financiers engendrés par le COVID-193

Rappelons également que l’APD n’est pas un gros poste de dépense : en 2025, l’aide ne représente que 0,6 % du budget de l’Etat français. Cela signifie que pour chaque euro dépensé, moins de 1 centime va à l’APD.  

Une politique publique très contrôlée

Les questions sur l’efficacité et l’impact de l’aide au développement sont tout à fait légitime, comme pour toute politique publique. L’APD est l’un des flux financiers les plus évalués et contrôlés au monde. Elle fait l’objet de suivis réguliers, à la demande des ONG et des institutions publiques. 

  • En 2018, le rapport du député Hervé Berville sur l’APD a recommandé un meilleur suivi et une meilleure évaluation de l’APD, une demande portée par les ONG dont ONE. 
  • En 2021, la loi de programmation sur le développement, votée à l’unanimité par le Parlement, a acté la création d’une commission d’évaluation indépendante pour garantir efficacité et transparence. Le décret de mise en œuvre a été signé le 8 février 2025 par le ministre des Affaires étrangères.  

Les critiques sur l’absence de suivi sont donc infondées, même si l’évaluation des projets soutenus et le respect des priorités fixées par le gouvernement peuvent être renforcés. Les ONG elles-mêmes ont toujours réclamé plus de contrôle pour s’assurer que l’APD atteigne son objectif principal : la réduction de l’extrême pauvreté. 

Par ailleurs, un contrôle minutieux de ces flux financiers réduit les risques de corruption : les pertes liées à la fraude enregistrée par les opérateurs de l’aide publique au développement sont systématiquement inférieures à 1 %. Le Department for International Development, l’équivalent britannique de l’AFD, les estimait à 0,2 et 0,7 % en 20204. L’Usaid n’a comptabilisé que 0,04 % de « paiements irréguliers » en 2018-20195 et a signalé n’avoir perdu que 0,03 % de ses dépenses en raison de la fraude en 20156. La fraude signalée au sein du système d’aide des Nations unies représente quant à elle environ 0,03 % de ses dépenses7

Une solution simple : la taxe sur les transactions financières (TTF)

Alors que l’APD est un levier clé pour la France, le gouvernement a déjà décidé de la réduire de 37 % en 2025 et de 5 milliards depuis 2023, ce qui compromet des actions essentielles. 

Ces coupes concernent tout particulièrement les dons qui nous permettent de soutenir les pays les plus pauvres, et elles contribuent donc à réduire l’impact de cette politique, mettant en danger la stabilité des régions où la pauvreté alimente les conflits.  

Plutôt que de couper l’APD, il existe des alternatives pour assurer son financement sans impacter les Français. 

  • La taxe sur les transactions financières pourrait financer durablement l’APD sans peser sur le budget des ménages, puisque ce sont les intermédiaires financiers, comme les banques ou les fonds d’investissement, qui supporteront le coût de la taxe 
  • Pourtant, une décision récente a supprimé cette affectation solidaire, réduisant ainsi les ressources disponibles pour l’aide au développement. 

Conclusion : L’APD, un outil essentiel qui sert aussi les intérêts des Français 

Pourquoi l’APD est-elle indispensable ? 

  • Elle lutte contre l’extrême pauvreté et ses conséquences directes (conflits, terrorisme, migrations forcées). 
  • Elle améliore la sécurité, la santé et le bien-être des Français. 
  • Elle est un levier économique qui bénéficie aussi aux entreprises françaises. 
  • Elle est un investissement dans la paix et la prospérité mondiale. 

Que faut-il faire pour que l’aide soit plus efficace ? Recommandations de ONE 

  • Plutôt que de couper l’APD, mieux l’orienter vers les pays les plus vulnérables. ONE demande qu’au moins 50 % de l’APD française soit dirigée vers les Pays les Moins Avancés (PMA). 
  • Renforcer son évaluation pour maximiser son efficacité afin de réduire l’extrême pauvreté. 
  • Rétablir le financement via la TTF pour la rendre indolore pour les Français. 

Notes de bas de page :

  1. Calculs de ONE basés sur les résultats du Fonds mondial et les contributions des pays donateurs. Le Fonds mondial soutient une série d’interventions qui vont au-delà de celles présentées dans ces résultats. Ces résultats sont obtenus en collaboration avec nos partenaires.  ↩︎
  2. Calculs de ONE basés sur les résultats du PME pour la période 2022 – 2024, avec une contribution française à 9,3 %. ↩︎
  3. Andrew P. Dobson et al., Ecology and economics for pandemic prevention. 24 July 2020 ↩︎
  4. ICAI, Report : Tackling fraud in UK aid, 2021 ↩︎
  5. Usaid, Agency financial report fiscal year 2019, 2019, p. 181 ↩︎
  6. Department of Foreign Affairs and Trade, Fraud Control and Anti- Corruption Within DFAT, Including the Australian Aid Program, Fact sheet, octobre 2015, p. 2. Cité par le National Audit Office de 2017. ↩︎
  7. Unjiu, Fraud Prevention, Detection and Response in the United Nations System Organization, 2016, p. 19 ↩︎

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