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Sommet sur le financement des économies africaines : La France doit permettre aux économies africaines de rebondir

Paris, le 18 mai 2021 – L’enjeux est de taille : permettre aux économies africaines, pour certaines déjà très endettées du fait de la pandémie de Covid-19, de rebondir. Alors que se clôture le sommet de Paris sur le financement des économies africaines, ONE réagit aux déclarations du Président Emmanuel Macron.

Le FMI estime que l’Afrique Subsaharienne devra faire face à des besoins de financements additionnels de 425 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Comment permettre de limiter au maximum la crise économique et sociale engendrée par la pandémie, et l’augmentation de l’extrême pauvreté qui pourrait réduire à néant les efforts des dernières décennies ?

Maé Kurkjian, Directrice France de ONE par intérim, déclare : « Nous ne sommes pas égaux face à la pandémie, ni face à la gestion de ses conséquences. Alors que les pays du G20 ont maintenu leur économie à flot grâce à des plans de relance représentant près de 20 % de leur PIB, les pays à faible revenu n’ont pas cette puissance de feu, et n’ont pu allouer que 2 % de leur PIB à leurs efforts de relance.

« La décision du FMI de générer une nouvelle allocation de droits de tirages spéciaux à hauteur de 650 milliards de dollars est une bonne nouvelle, mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan comparé aux besoins des pays les plus pauvres pour faire face à la pandémie ; seuls 5% seront alloués aux pays africains contre 44% pour les pays du G7. Les pays riches n’ont plus d’excuses pour ne pas réallouer une part beaucoup plus importante – voire la totalité – de ces DTS aux pays les plus vulnérables.

« Le sommet d’aujourd’hui marque le premier engagement concret en faveur de la réallocation des DTS et c’est une bonne chose. Mais la bataille est loin d’être gagnée : le transfert de 67 milliards de DTS est clairement insuffisant lorsque l’on sait que les besoins du continent pourraient atteindre 285 milliards de dollars selon le FMI. »

Alors que le monde tente de se reconstruire après la pandémie, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir deux avenirs divergents : où les pays les plus riches peuvent enfin tourner la page de leur relance économique tandis que les pays les plus pauvres restent à la traîne.