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Sommet européen – Couper l’aide au développement, une “fausse bonne idée” pour sauver l’Europe

Paris, le 4 février 2013 – A la veille du discours de François Hollande devant le Parlement européen, ONE France appelle le président français et tous les chefs d’Etats européens à faire la preuve de leur engagement pour la lutte contre l’extrême pauvreté en protégeant l’aide au développement des coupes budgétaires dans le prochain budget européen.

Une aide efficace et concrète pour des millions de personnes

Alors que les dirigeants européens espèrent aboutir à un accord sur le budget de 2014 – 2020, l’aide au développement est menacée.

D’après Friederike Röder, responsable plaidoyer de ONE France, « il faut remettre le budget de l’aide au développement en perspective: la coupe proposée par Herman Van Rompuy[1]ne représente que 0,35% de la contribution annuelle de la France au budget européen. Ce n’est pas ce montant qui aidera la France et les autres pays à trouver un accord, mais c’est un montant qui peut changer la vie de millions de personnes. »

Couper l’aide européenne au développement est d’autant plus injuste que cette politique a fait ses preuves : Entre 2004 et 2009, elle a permis à plus de neuf millions d’enfants d’aller à l’école, à plus de cinq millions d’être vaccinés contre la rougeole et à 31 millions de personnes d’avoir accès à l’eau potable.

Quelle place de l’Europe dans le monde ?

Alors que le prochain Sommet portera aussi sur le Mali, les dirigeants européens pourraient décider de tourner le dos au reste du monde et surtout aux pays les plus pauvres en réduisant l’aide publique au développement à la portion congrue.

« L’Union européenne est l”un des principaux acteurs de l’aide au développement dans le monde. Il serait incohérent pour elle de remettre en question sa seule véritable politique extérieure, d’autant plus au regard de l’actualité au Sahel.»

ONE France mobilise les citoyens, premier soutien de l’aide européenne

82% des citoyens français estiment que l’Union européenne doit continuer à aider les pays en voie de développement malgré la crise économique[2]. Si les pays les plus pauvres ne peuvent se faire entendre dans les négociations, les citoyens européens peuvent se faire leur porte-voix. Plus de 170 000 Européens ont déjà signé une pétition de ONE dans ce sens.

Ces derniers jours, ONE France a lancé une ultime campagne d’alerte auprès du président de la République et invité les Français à lui envoyer une carte pour lui demander de ne pas solder l’aide aux plus pauvres. Il est encore possible d’éviter que près de 2 millions d’enfants soient privés d’accès à l’école !

 

CONTACT : Annabel Hervieu – 01.40.64.17.02 / 06.31.22.89.68 – [email protected]

 

Notes aux rédacteurs :

  • En 2005, le Conseil européen a fixé l’objectif de consacrer 0,7% du revenu national brut (RNB) à l’aide publique au développement d’ici à 2015 et de consacrer 50% de toutes les augmentations à l’Afrique. Les dirigeants européens ont depuis lors réaffirmé cet engagement à plusieurs reprises, le plus récemment lors du sommet du Conseil européen de juin 2012.
  • Une infographie montrant l’impact de l’aide européenne et l’impact des coupes potentielles peut être téléchargée sur le site de ONE.
  • Suivez l’actualité des négociations en image sur le tumblr de ONE « Le journal d’un sauveteur (ou pas) »
  • Retrouvez toutes les informations sur la campagne de ONE France en faveur de l’aide au développement : http://www.one.org/c/fr/focus/4523/
  • ONE est une organisation non-gouvernementale de campagne et de plaidoyer comptant plus de 3 millions de membres à travers le monde et près de 75 000 membres en France engagés dans la lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique.

 

 


[1] La dernière proposition de budget européen, diffusée par Herman Van Rompuy avant le sommet avorté des 22 et 23 novembre dernier, suggère une coupe de 11% du Fonds européen de développement (FED), qui est principalement destiné à l’Afrique sub-saharienne, et une coupe du “Titre 4”, comprenant à 90% de l’aide au développement, de 9 milliards d’euros soit 13%, par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne.  Ce sont les coupes les plus importantes réalisées sur l’ensemble du budget européen.

[2] Selon les résultats du dernier eurobaromètre publié le 16 octobre 2012.