Paris, le 12 avril 2022 – Les nouveaux chiffres de l’aide au développement des pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) publiés aujourd’hui par l’OCDE montrent l’aide au développement (APD) Française a augmenté de 4,6% en 2021. La France a également diminué la part de prêts et augmenté la part de dons dans son APD bilatérale.

Maé Kurkjian, Responsable Plaidoyer chez ONE en France déclare : « Il faut saluer les efforts de la France en 2021, qui augmente son aide publique au développement et conserve ainsi sa place en tant que 5ème donateur au niveau mondial. C’était crucial en 2021 pendant la pandémie, et cela le sera d’autant plus en 2022 pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire et la pauvreté. Ces nouvelles crises mondiales doivent pousser la France à dépasser son engagement d’atteindre 0,7% du RNB alloués à l’APD, et ce le plus vite possible. »

Les nouveaux chiffres pour 2021 montrent que si l’aide au développement mondiale a augmenté de 4,4 % en 2021, cela reste une goutte d’eau par rapport aux immenses besoins requis par la pandémie. Dans cette augmentation figurent les dons de vaccins et les coûts d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs.

Maé Kurkjian déclare : « Si l’on exclut le coût des dons de vaccins aux pays pauvres, l’APD mondiale n’a augmenté que de 0,6 %. En France, la moitié de l’augmentation de notre APD est imputable aux dons de doses. Sans compter ces dons, l’augmentation de l’APD française ne serait que de 2,4% entre 2020 et 2021. Ces dons n’auraient pas eu lieu d’être si les pays riches n’avaient pas accaparé les doses disponibles. »
« 7,5% de notre aide au développement est toujours utilisée pour accueillir les réfugiés en France. Ces dépenses sont bien-sûr nécessaires mais ne quittent pas notre territoire et ne permettent pas aux pays en développement de lutter contre l’extrême pauvreté. »

La hausse de l’APD mondiale peut être attribuée à des augmentations provenant de 23 pays membres du CAD, en particulier de la France (+ 4,6 %), de l’Allemagne (+ 5,1 %), du Canada (+ 8 %) et des États-Unis (+ 14,4 %), mais il convient de noter que le Royaume-Uni a réduit son APD de 21,2 %. L’aide aux pays à faible revenu n’a augmenté que de 1 % en termes réels par rapport à 2020 (ce qui est inférieur à la croissance globale de l’APD), tandis que l’aide à l’Afrique a augmenté de 3,4 % et celle à l’Afrique subsaharienne de 2 %.

Maé Kurkjian, Responsable Plaidoyer chez ONE est disponible pour toute interview sur demande.

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