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L’éradication de la tuberculose est conditionnée à l’avenir du Fonds Mondial

Paris, le 21 mars 2013 – Ce dimanche 24 mars célèbre la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’occasion de rappeler que cette maladie, qui a encore contaminé 8,7 millions de nouvelles personnes en 2011, pourrait être éradiquée avec une mobilisation conséquente des bailleurs internationaux et notamment du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose.

« Le Fonds mondial finance plus de 80% de la lutte mondiale contre la tuberculose et, a permis de traiter 9,7 millions de personnes depuis 2002. Sans cette organisation, la lutte contre cette maladie serait au point mort et l’impact sanitaire catastrophique », déclare Guillaume Grosso, directeur de ONE France. « Les progrès réalisés grâce au Fonds mondial sont notables et porteurs d’espoir. Cependant ces progrès sont menacés par la question épineuse des financements. »

2013, année charnière pour l’avenir du Fonds mondial et la lutte contre les maladies évitables

Cette année, comme tous les trois ans, a lieu la réunion de reconstitution du  Fonds mondial. Cette réunion et tout le processus de négociations qui la précède, a pour objectif de faire un tour de table des différents bailleurs publics et privés et de déterminer l’enveloppe budgétaire dont pourra bénéficier cette organisation pour les trois prochaines années afin de mener à bien ses programmes.

Cependant, arguant de la crise financière actuelle, de nombreux gouvernements pensent à réduire leur part de financement. « Une réduction du budget du Fonds mondial signifierait une réduction des projets et des médicaments à disposition des plus pauvres. Ce serait abandonner les plus vulnérables à des maladies évitables comme la tuberculose, » d’après Guillaume Grosso.

L’Afrique, le continent le plus touché par la tuberculose

« Quand le sida et le paludisme peuvent être mortels pour tout un chacun et même dans les pays développés, la tuberculose l’est rarement si elle est détectée à temps. La tuberculose ne doit pas tuer.  Cependant en 2011, malgré une réduction notable, 1,4 millions de personnes sont décédées des suites de la tuberculose, dont 40% en Afrique » rappelle Guillaume Grosso. L’Afrique subsaharienne compte aussi la plus grande proportion de nouveaux cas par habitant, avec plus de 260 cas pour 100 000 habitants en 2011.

En cause, le manque de prévention, d’accès aux vaccins, aux traitements, l’accroissement de la tuberculose multi-résistante et la combinaison mortelle du sida et de la tuberculose.

Il manque en effet 3 milliards de dollars par an pour lutter contre la tuberculose dans les 35 pays les plus touchés, dont 25 se trouvent en Afrique. « Pour que cette tendance s’inverse et que l’Afrique, à l’instar des autres régions du monde, puisse atteindre les objectifs du millénaire pour le développement – soit réduire de moitié la mortalité de la tuberculose d’ici 2015 – un effort financier international est nécessaire », alerte Guillaume Grosso.

 

Notes aux rédactions:

  • Environ 910 000 personnes ont été sauvées dans le monde sur les six dernières années en améliorant la collaboration entre les projets de lutte contre la tuberculose et ceux de lutte contre le sida. 250 000 personnes supplémentaires pourraient être sauvées chaque année si on améliorait des activités assez simples comme le test systématique pour la tuberculose chez les séropositifs.
  • En 2011, le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose bénéficiait d’un budget total de 3 milliards de dollars. Les Etats-Unis sont le premier contributeur de ce fonds suivis de la France qui, en 2011, a doté cet organisme de 457 millions de dollars.
  • ONE est une organisation non-gouvernementale de campagne et de plaidoyer comptant plus de 3 millions de membres à travers le monde et plus de 80 000 membres en France engagés dans la lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique.

 

 

CONTACT : Annabel Hervieu : 01 40 64 17 02 / 06 31 22 89 68 ou [email protected]