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G20 Finances : ONE appelle le G20, les institutions multilatérales et les créanciers privés à suspendre les paiements du service de la dette

Paris, le 13 octobre 2020A la veille de la réunion des Ministres des Finances du G20, une nouvelle analyse de ONE montre que les pays les plus pauvres pourraient se voir refuser jusqu’à 51 milliards de dollars essentiels pour lutter contre le COVID-19 si les créanciers internationaux échouent à se mettre d’accord sur une suspension temporaire des paiements du service de la dette.

Les pays les plus pauvres du monde sont confrontés à une double crise financière. En plus de se voir refuser la suspension des paiements du service de leur dette, pourtant nécessaire pour avoir rapidement accès à des liquidités indispensables pour faire face à la pandémie, leurs pertes en termes de production économique sont estimées à 120 milliards de dollars pour l’année 2020 seulement.

ONE appelle le G20 à prolonger son initiative de suspension du service de la dette (DSSI) jusqu’à la fin 2021 et urge les institutions multilatérales et les créanciers privés de faire de même. ONE demande également au FMI d’allouer 500 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS) pour aider les pays à faible et moyen revenu à faire face à la pandémie.

Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de ONE, déclare : « En pleine pandémie mondiale, il est inacceptable que les pays les plus pauvres du monde doivent choisir entre payer le service de leur dette ou maintenir leur économie à flot. Les montants remboursés chaque mois seraient suffisants pour permettre par exemple de réaliser 100 millions de tests COVID-19.

Un arrêt complet du service de la dette soutenu par tous les créanciers, associé à une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux, est le moyen le plus rapide et le plus ingénieux d’injecter les capitaux nécessaires pour stabiliser les économies et répondre à la pandémie. »

Si certaines mesures ont été prises par les créanciers internationaux pour soutenir les pays les plus pauvres du monde, les progrès restent trop lents. La Banque mondiale, par exemple, a pris des mesures urgentes pour augmenter et accélérer ses transferts d’argent vers les pays les plus pauvres et créer un nouveau fonds pour les vaccins, mais les pays pauvres ont également besoin des liquidités que peut leur apporter un moratoire sur le service de la dette.

« Le coût de l’inaction aggrave le bilan humain et la crise économique. Ne pas suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres du monde risque d’annuler des années de progrès dans la réduction de la pauvreté dans le monde. » conclut Najat Vallaud-Belkacem.

Contacts presse : Charlotte Grignard -0622410041 – [email protected]

Notes aux rédacteurs

Répartition des 51 milliards de dollars de paiements au titre du service de la dette auxquels les pays les plus pauvres du monde devront faire face au cours des 15 prochains mois :

  • 17 milliards de dollars si les membres du G20 ne prolongent pas le moratoire sur le service de la dette bilatérale
  • 18,2 milliards de dollars si les banques multilatérales n’imposent pas un moratoire sur le service de la dette
  • 15,8 milliards de dollars si les créanciers privés et non officiels ne soutiennent pas un moratoire sur le service de la dette

Retrouvez notre analyse complète ici.