Dette africaine : pourquoi le G20 doit accorder un allègement

Alors que la pandémie du COVID-19 poursuit sa progression, la dette Africaine se creuse. En effet, 30 pays d’Afrique subsaharienne dépensent plus pour rembourser leur dette que pour leur budget de santé.

Le 15 avril 2020, les ministres des Finances du G20 ont convenu d’un moratoire pour suspendre les remboursements de la dette Afraicaine pour 2020.

Un moratoire ou une annulation de la dette privée s’annonce plus complexe car il n’existe pas de décideurs unilatéraux qui pourraient décider de l’arrêt de ces paiements.

Les conséquences économiques de la dette africaine

Le COVID-19 pourrait avoir un impact dévastateur sur les économies africaines. Alors que le continent n’a pas encore atteint le pic de la crise sanitaire, les conséquences économiques sont déjà flagrantes. Le tourisme a chuté, les prix des denrées alimentaires augmentent et les ménages qui dépendent d’un travail journalier pour se nourrir seront durement touchés par les mesures de distanciation sociale.

Les pays africains ont un besoin urgent d’une injection massive de ressources pour répondre à la crise du COVID-19 et à ses retombées économiques. La Banque mondiale estime que le continent africain entrera en récession pour la première fois depuis 25 ans, avec des pertes de production de 79 milliards de dollars.

Pour un allègement immédiat de la dette des pays les plus pauvres

Tous les créanciers officiels, bilatéraux et multilatéraux devraient suspsendre les paiements du principal et des intérêts de la dette pour les pays africains et AID au moins pour le reste de l’année 2020 et 2021.

Les pays donateurs devraient donner 1 milliard de dollar pour compléter le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes du FMI.

Le G20 doit se lancer dans un processus complet de restructuration de la dette des pays africains et AID qui en ont besoin.