Ce blog a été rédigé par Victoria Madonna, Jeune Ambassadrice de ONE en France.
Pourquoi je me suis engagée aux côtés de ONE
Depuis que j’ai commencé mes études à l’université, l’Afrique me passionne. Alors qu’on associe souvent ce continent à la guerre, à la pauvreté et à la maladie, il possède aussi un énorme potentiel de développement grâce à ses ressources naturelles, sa démographie et la jeunesse de sa population.
J’avais vraiment envie de changer l’image que la majorité des gens ont de l’Afrique. Le problème, c’est que je ne savais pas vraiment comment faire. Je voulais me rendre utile mais je ne savais pas quelle forme donner à mon engagement.
J’ai tout de suite été séduite par le programme des jeunes ambassadeurs de ONE. C’est la seule ONG que je connais qui propose aux jeunes des formations sur les techniques de plaidoyer, de communication et sur des aspects techniques de l’aide publique au développement. Pour la première fois, je me suis dit que j’allais pouvoir devenir une véritable actrice du changement.
Ce que j’ai fait en tant que jeune Ambassadrice
Dès mes premiers jours de formations, j’ai rencontré tous les autres jeunes Ambassadeurs. J’ai découvert qu’on avait des profils très variés mais qu’on partageait tous le même intérêt pour les questions de solidarité internationale.
L’équipe de ONE nous a formés sur les techniques de plaidoyer, l’organisation de campagnes de communication ou de mobilisation sur Twitter, la façon d’interpeller les hommes politiques, de répondre à des interviews… On a aussi appris beaucoup sur des sujets de fond : l’inégalité des genres, la nutrition, la lutte contre les maladies évitables, le développement transparent, etc.
Très vite j’ai pu mettre tout cela en application. J’ai eu plusieurs rendez-vous politiques avec des parlementaires et j’ai eu des débats très intéressants avec certains d’entre eux. J’ai aussi participé à des campagnes de communications sur Facebook et Twitter.
Avec d’autres jeunes ambassadeurs, nous avons également organisé une soirée d’information sur la lutte contre le sida à Paris. Nous avons aussi tenu un stand au Solidays pour sensibiliser les festivaliers au sujet du Fond mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. J’ai même eu la chance de rencontrer Bill Gates à cette occasion, pour lui remettre une pétition signée par plus de 150 000 personnes, demandant aux dirigeants d’intensifier la lutte contre ces maladies évitables.
Un autre moment fort du programme a été le ONE Summit qui a réuni à Paris tous les jeunes ambassadeurs européens. Nous avons notamment participé à une action « coup de poing » en recréant un terrain de football humain sur le parvis de la Défense, à quelques jours de l’Euro de football. L’objectif était d’interpeller les dirigeants du monde et de leur demander de ne pas laisser les femmes et les filles sur la touche dans la lutte contre l’extrême pauvreté.
Ce que m’a apporté le programme
Les évènements et les campagnes se sont enchaînés et mon année en tant que jeune ambassadrice se termine déjà. Je n’ai pas vu le temps passer et j’ai beaucoup appris ! D’une part, le programme des jeunes ambassadeurs de ONE m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement et l’élaboration de la stratégie d’une ONG de plaidoyer. Ensuite, j’ai vécu une expérience humaine très forte aux côtés des autres jeunes ambassadeurs et grâce à l’équipe de ONE.
On a effectivement vécu des bons moments mais aussi surmonté de nombreux défis. Les décideurs que l’on veut rencontrer ne sont pas toujours prêts à nous écouter, mais nous ne nous sommes jamais découragés, et tous ensembles, nous avons réussi à décrocher près de 60 rendez-vous avec des député-e-s et des sénateurs et sénatrices, de tous les bords politiques. Nous avons même rencontré le secrétaire d’état en charge du développement et le ministre des affaires étrangères !
Au-delà de la motivation, être jeune ambassadeur nécessite aussi de dégager du temps de libre tout au long de l’année. Ce n’est pas toujours évident mais je pense que le changement demande du temps et sans l’engagement de bénévoles partout dans le monde, les choses ne bougeraient pas. Ce programme a vraiment donné un sens à mon engagement civique.
Surtout, ce programme m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences et d’utiliser toute ma motivation pour entreprendre des actions utiles dans la lutte contre l’extrême pauvreté. Si individuellement nos voix sont inaudibles, unis tous ensemble, la voix de chacun compte et peut faire la différence.