Le festival Solidays, qui se tiendra le week-end prochain à Paris, est l’occasion, chaque année, de faire le point sur la lutte contre le sida dans le monde.
Et cette année est encore plus particulière que les autres. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme – un des outils internationaux les plus puissants pour lutter contre ces maladies – convoque en septembre prochain la conférence de reconstitution de ses financements pour les 3 prochaines années. Cette réunion est cruciale car elle doit permettre de réunir 13 milliards de dollars pour sauver 8 millions de vies entre 2017 et 2019.
Et la France dans tout ça ?
La France a toujours été à la pointe du combat contre les pandémies et notamment contre le sida. Ce sont deux chercheurs français, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, qui ont reçu le prix Nobel de médecine en 2008 pour la découverte du VIH. La France s’est également impliquée fortement lors de la création du Fonds mondial et en est aujourd’hui le premier contributeur européen.
Néanmoins, elle n’a toujours pas annoncé à quelle hauteur elle financerait le Fonds mondial pour les 3 prochaines années.
D’autres pays ont pourtant déjà montré l’exemple. Le Canada, qui accueillera ce sommet, a décidé d’augmenter son engagement en faveur du Fonds mondial de 20%. Le Japon a annoncé une contribution en hausse de 46% et la Commission européenne de 27%.
Alors à quand l’annonce de la France ?
Selon un sondage IFOP et Coalition Plus de juin 2016[1], 70% des français considère que mettre fin à l’épidémie de sida doit être un objectif prioritaire de l’aide au développement en France. Quelques mois après son élection, François Hollande avait également déclaré que la France voulait la fin du sida et s’en donnerait tous les moyens[2].
Il est urgent que la France traduise cette volonté en engagements politiques. L’annonce de sa contribution incitera les autres Etats à la suivre et à soutenir le Fonds mondial à hauteur de ses besoins. Mettre un terme au sida est non seulement un engagement international mais aussi une réalité à portée de main d’ici à 2030 si l’on s’en donne les moyens.
C’est pourquoi ONE a lancé une pétition et demande à François Hollande de rapidement prendre position et d’annoncer au moins le maintien de la contribution française à son niveau actuel.
Vous pouvez d’ores et déjà signer cette pétition en ligne et si vous passez par les Solidays ce week-end, venez à la rencontre des bénévoles de ONE qui auront un stand au village des solidarités !
[1] Les français, l’aide au développement et la lutte mondiale contre le sida, IFOP et Coalition PLUS, http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=3427
[2] 26 Novembre 2012, déclaration de François Hollande aux Etats Généraux d’Elus Locaux Contre le Sida, http://www.elysee.fr/declarations/article/message-du-president-de-la-republique-a-l-occasion-des-xvii-emes-etats-generaux-d-elus-locaux-contre-le-sida/