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Les producteurs de vaccins sont accusés de « vol en plein jour »

Données

Cette semaine dans Ondes de Choc : Les entreprises pharmaceutiques appliquent des prix abusifs, les vagues de chaleur touchent sévèrement les enfants, le Gabon se lance dans la protection de ses fonds marins, et plus encore.

ACTUALITES

« Vol en plein jour » : Pfizer aurait l’intention de quadrupler le prix de son vaccin contre le COVID-19 aux États-Unis, soit une majoration de 10 000 % par rapport à son coût de production. Moderna s’apprête à faire de même, et les experts craignent que cela ne crée un précédent en matière d’augmentation des prix. Cette décision intervient alors que les recettes issues des vaccins contre le COVID-19 devraient diminuer de près de moitié l’année prochaine, ce qui risque de réduire les énormes bénéfices réalisés par les sociétés pharmaceutiques au cours des deux dernières années. Les revenus attendus de Pfizer ont été revus à la baisse… de 99,5 milliards de dollars à 96,2 milliards de dollars pour 2022. En 2023, les revenus pourraient même descendre à 78,4 milliards. Nous préparons les cartes de condoléances. 

Du vent : Selon un nouveau rapport du Lancet, le dérèglement climatique affecte gravement la santé des populations dans le monde. Les décès liés à la chaleur ont augmenté de deux tiers au cours des deux dernières décennies. L’aggravation des conditions climatiques exacerbe des problèmes tels que les maladies cardiovasculaires et respiratoires, et a un impact négatif sur la santé mentale. L’UNICEF prévient que la quasi-totalité des deux milliards d’enfants dans le monde seront exposés à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes d’ici 2050. Cela représente environ 1,5 milliard d’enfants de plus qu’aujourd’hui. Cela se produira même si nous réussissons à limiter le réchauffement de la planète à 1,7°C (la trajectoire actuelle est… ahem, de 2,7°C). La bonne nouvelle ? Une transition rapide vers les énergies vertes et l’efficacité énergétique pourrait « sauver des millions de vies ». Mais pas si vite, nous dit l’industrie des combustibles fossiles : 20 des plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde prévoient de dépenser près de 1 000 milliards de dollars d’ici à 2030 pour développer de nouveaux champs pétroliers et gaziers. Devinez lequel des « 3P » de la responsabilité sociale des entreprises l’emporte : les personnes, la planète ou… le profit.

Poumon vert : Le Gabon et The Nature Conservancy, une organisation de protection de l’environnement, unissent leurs forces pour restructurer 700 millions de dollars de dettes en euro-obligations afin de financer des projets de conservation marine. Cette initiative devrait contribuer à protéger la plus grande zone de reproduction au monde pour les tortues luth et les tortues olivâtres, ainsi que 20 espèces de baleines et de dauphins. Les réserves marines représentent près de 30 % du territoire marin du Gabon. Ce n’est pas la première fois que le Gabon déploie des projets de défense de l’environnement colossaux : le pays est à la pointe dans le domaine de la conservation des forêts financé par des crédits carbone. Le Gabon absorbe la plus grande quantité nette de dioxyde de carbone au monde, et son taux de déforestation a été inférieur à 0,1 % par an au cours des 50 dernières années. En 2015, le pays a perdu moins de 12 000 hectares de forêt, contre 1,45 million d’hectares perdus au Brésil.

Débloquer les fonds : L’extrême pauvreté pourrait être éradiquée et les Objectifs de Développement Durable atteints si les institutions financières, les organisations philanthropiques et les personnes les plus riches du monde unissaient leurs forces pour y parvenir. Les Nations Unies estiment que cela coûterait entre 2,5 et 4,2 mille milliards de dollars, soit l’équivalent de 3 % des 112 mille milliards de dollars d’actifs en gestion dans le monde. En d’autres termes, c’est faisable. Les banques de développement pourraient à elles seules débloquer jusqu’à 1 000 milliards de dollars en mobilisant leurs capitaux actuels, sans financement supplémentaire de la part des pays donateurs. En outre, les experts affirment que les philanthropes doivent être plus audacieux : ils disposent collectivement de 2 000 milliards de dollars d’actifs mondiaux, mais les déploient avec parcimonie et prudence. Avec la convergence des crises qui s’annonce, le moment semble propice à des investissements courageux pour l’avenir. 

Alerte maximale : Ebola a atteint la capitale de l’Ouganda, avec au moins 14 cas confirmés à Kampala. On pense que le virus a été transmis par un homme infecté cherchant à se faire soigner. Les autorités espèrent que la transmission a été limitée, étant donné que tous les cas connus ont déjà été isolés lorsque les patients sont devenus symptomatiques. Les épidémies de maladies infectieuses émergentes ont augmenté à un taux annuel moyen de 6,7 % depuis 1980, et pourtant la manière dont nous gérons ces pandémies reste court-termiste, onéreuse et basée sur la riposte. Une meilleure approche : la prévention proactive des épidémies, qui peut être jusqu’à 86 % moins coûteuse que les épidémies elles-mêmes. 

En toute équité : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est le dernier responsable de haut niveau à avoir demandé une plus grande représentation de l’Afrique au G20. Il a ainsi recommandé l’inclusion de l’Union africaine en tant que membre à part entière (comme l’Union européenne). L’Afrique du Sud est le seul membre africain du G20, alors que le continent représente près de 30 % de tous les pays et 17 % de la population mondiale. 

L’ÉQUIPE DE ONE EN ACTION : 

  • Gayle Smith, directrice générale de ONE, évoque les grands défis impactant le développement international et le multilatéralisme.
  • David McNair, directeur exécutif de ONE chargé de l’expertise, explique comment l’Europe peut combler le déficit démocratique mondial.
  • Olawunmi Ola-Busari, responsable de l’expertise de ONE, parle à eNCA TV des impacts du changement climatique sur l’Afrique
  • Les dirigeants du G20 n’ont pas réussi à « débloquer les fonds ». Nous avons donc décidé de réaliser un court-métrage à ce sujet
  • En partenariat avec ONE, The Citizen examine l’impact du prix élevé des équipements sur l’accès à l’électricité dans les zones rurales de Tanzanie.
  • Découvrez le premier événement d’une série dans le cadre d’un partenariat médiatique entre ONE et Tortoise media : Vivre dans un monde qui chauffe : les leçons du Sud (10 novembre, 9h heure de Paris). Se déroulant pendant les négociations climatiques de la COP27 en Égypte et centré sur les voix africaines, ce ThinkIn posera la question suivante : quelles leçons peut-on tirer de l’adaptation et de la transition dans le Sud ? Utilisez ce lien pour vous inscrire, en utilisant le code ONEGUEST pour les non-membres de Tortoise.

LES CHIFFRES :

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