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Les pays riches dépensent 170 fois plus pour la santé

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Cette semaine dans Ondes de Choc : nous nous penchons sur les inégalités en matière de dépenses de santé au niveau mondial, sur une annonce décevante concernant le climat, sur la disparition de passeports au Soudan, et plus encore.

ACTUALITES

La richesse, c’est la santé : Les pays à revenu élevé dépensent 170 fois plus pour la santé par personne que les pays les plus pauvres du monde, selon une nouvelle analyse de ONE. Les pays à revenu faible et moyen inférieur représentent plus de la moitié de la population mondiale, mais seuls 3,4 % des 9 000 milliards de dollars dépensés pour la santé dans le monde en 2020 l’ont été dans ces pays. Cela signifie que 8 700 milliards de dollars ont été consacrés à la santé de 3,8 milliards de personnes dans les pays les plus riches, et que 300 milliards de dollars seulement ont été dépensés pour tous les autres (c’est-à-dire 4,2 milliards de personnes). Les inégalités en matière de santé se portent bien. Entre-temps, les crises climatique, alimentaire et de la dette risquent d’impacter encore davantage les dépenses de santé des gouvernements les plus pauvres.

Sous pression : Des manifestations ont éclaté à Nairobi cette semaine en réponse aux appels renouvelés du chef de l’opposition kényane, Raila Odinga, contre la crise du coût de la vie dans le pays. Ces manifestations interviennent à un moment particulièrement délicat pour le président William Ruto. Son gouvernement lutte contre les effets d’une monnaie affaiblie et de faibles réserves de devises étrangères. Les finances du pays ne sont pas le seul casse-tête de l’administration : la mort de plus d’une centaine d’adeptes d’une secte religieuse a relancé le débat pour une meilleure réglementation de ces institutions.

Remuer le couteau dans la plaie : Un certain nombre de gouvernements européens ont été critiqués pour avoir fermé leurs ambassades sans avoir restitué les passeports des citoyens soudanais pour lesquels ils traitaient des demandes de visa. Cet oubli a empêché certains ressortissants soudanais de fuir légalement le conflit qui sévit dans le pays. Ceux qui sont pris entre les feux de l’armée et du groupe paramilitaire RSF ne peuvent qu’espérer une trêve. En attendant, les dizaines de milliers de personnes qui ont eu la chance de fuir les combats sont confrontées à un besoin croissant d’aide humanitaire, en particulier ceux qui se sont réfugiés dans les pays voisins comme le Tchad et l’Éthiopie.

La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre : Un manoir londonien est au cœur d’enquêtes sur la corruption au Nigeria, et serait lié au fils du président élu du pays, Bola Tinubu. Cette révélation a de nouveau placé la richesse de M. Tinubu sous les feux des projecteurs, quelques mois après que le chef de l’opposition Peter Obi ait remis en question son aptitude à exercer ses fonctions en raison d’anciennes allégations de trafic de stupéfiants. Ni cette nouvelle enquête, ni la contestation juridique du résultat de l’élection par l’opposition ne devraient avoir de réelles conséquences pour M. Tinubu, qui est récemment rentré au Nigeria après un mois de vacances en Europe.

En marge : L’Afrique du Sud fait partie d’une minorité de plus en plus restreinte de pays qui refusent de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le gouvernement sud-africain a longtemps présenté sa position sur la guerre en Ukraine comme étant neutre. La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine rend cette posture un peu plus compliquée à tenir. En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud a l’obligation légale d’arrêter M. Poutine s’il entre sur son territoire, ce qui est prévu pour le sommet des BRICS en septembre 👀. Pour ne rien arranger, les responsables sud-africains ont dû rapidement revenir sur l’affirmation inexacte du président Cyril Ramaphosa selon laquelle son parti souhaitait se retirer de la CPI.

Jamais trop tard : Les pays donateurs ont annoncé qu’ils étaient en passe de tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars de financement climatique aux pays vulnérables cette année. Si cela se produit, ce sera avec trois ans de retard et une partie seulement du montant dont les pays vulnérables disent avoir besoin. Mieux vaut tard que jamais, mais cette lenteur suggère un manque de volonté de faire face à la réalité du changement climatique qui nous place tous sur une pente glissante.

L’ÉQUIPE DE ONE EN ACTION : 

  • La crise climatique, la santé mondiale et la lutte contre la pauvreté augmentent les besoins financiers dans les pays à faible revenu. Le Sommet pour un nouveau pacte financier a la lourde responsabilité de répondre à cette convergence des crises. Signez notre pétition appelant à davantage de justice climatique !
  • Retrouvez ici le lancement de notre campagne sur le Sommet, et le blog de nos jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices qui vous expliquent tout ce qu’il faut savoir à ce sujet !

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