Ce billet a été rédigé par Sixtine Doutriaux, assistante campagnes chez ONE France.
“Je déclare ce jour, 18 janvier 2015, la fin de l’épidémie d’Ebola au Mali” a annoncé le ministre de la santé, Ousmane Koné, il y a à peine une semaine.
Depuis octobre 2014, le virus a tué 6 personnes au Mali et touché plus de 300 personnes. La dernière personne guérie a quitté l’hôpital début décembre, cela fait donc 42 jours que le Mali n’a pas eu de nouveaux cas. En effet le docteur Ibrahim Socé Fall, chef de l’Unmeer, a rappelé que, « conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière, la propagation de la maladie causée par le virus Ebola dans un pays peut être déclarée terminée lorsque quarante-deux jours se sont écoulés sans qu’aucun nouveau cas soit enregistré ».
Le Mali est le troisième pays d’Afrique de l’Ouest à sortir de l’épidémie, après le Sénégal le 17 octobre (cas unique, guéri) et le Nigeria le 20 octobre (20 cas dont huit morts). En Afrique centrale, la République démocratique du Congo (RDC) a été très touchée par Ebola (49 morts) mais l’épidémie s’est terminée le 15 novembre.
En Guinée, l’épidémie continue de sévir, mais recule lentement et les élèves et étudiants de Guinée ont enfin pu reprendre le chemin des écoles et des universités, le lundi 19 janvier, avec près de quatre mois de retard. Au Liberia, les classes, fermées depuis la fin de juillet, doivent rouvrir le 2 février.
Apparue il y a plus d’un an, l’épidémie a fait au total plus de 8 400 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, les trois principaux pays touchés. Le nombre de nouveaux cas y est toutefois en nette baisse selon l’OMS.
Mais le combat n’est pas terminé : de nouvelles flambées de la maladie sont apparues récemment en Guinée, dans des zones que l’on pensait sous contrôle. Il est donc impératif que la communauté internationale ne baisse la garde en vue d’endiguer l’épidémie de manière définitive. Surtout, les mois à venir seront déterminants pour pallier aux conséquences d’Ebola sur l’accès aux soins dans les pays affectés et pour mettre en place des infrastructures qui éviteront que l’histoire ne se répète. Le travail continue également pour trouver un vaccin contre cette épidémie, améliorer les traitements et développer un diagnostic rapide. C’est ce que Madame Girardin, secrétaire d’Etat au développement et la Francophonie, a rappelé lors un rendez-vous avec les membres de ONE la semaine dernière, à l’occasion duquel ils lui ont remis la pétition, signée déjà par près de 274 800 membres.
L’épidémie n’est pas encore vaincue et la mobilisation doit continuer. Si vous n’avez encore eu l’occasion de signer notre pétition, n’hésitez pas à le faire ici. Ensemble, appelons les dirigeants du monde à faire tout le nécessaire pour stopper Ebola, une bonne fois pour toutes.