Ce billet a écrit par Charlotte Grignard, assistante médias chez ONE France.
En cette journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, 15 jours seulement après la journée internationale des droits des femmes, on s’est dit qu’il était nécessaire de rappeler quelques chiffres édifiants et surtout de continuer à se mobiliser pour réduire les inégalités que les femmes dans les pays les plus pauvres rencontrent aussi face à cette maladie.
Bien que les progrès contre la tuberculose soient important – le nombre de décès liés à cette maladie a diminué de 45% depuis 1990 – il reste encore de trop nombreuses personnes qui en souffrent, et surtout des femmes.
En 2013, environ 3,3 millions de femmes sont tombées malades de la tuberculose et plus de 500 000 femmes en sont mortes. Si cette maladie affecte la société dans son ensemble, elle est particulièrement désastreuse pour les femmes.
En Afrique australe par exemple, les femmes entre 15 et 24 ans ont près de deux fois plus de risque d’être atteintes de la tuberculose que les hommes du même âge. Vivre dans l’extrême pauvreté augmente considérablement le risque de développer activement la tuberculose, et puisque les femmes et les filles sont plus durement touchées par la pauvreté (voir le rapport de ONE « La pauvreté est sexiste »), ce sont elles qui sont le plus exposées aux dangers de cette maladie meurtrière.
Bien trop de femmes et de filles n’ont toujours pas accès aux services de santé essentiels. Qui plus est, les femmes rencontrent des obstacles économiques et socioculturels qui les rendent plus vulnérables que les hommes à de nombreuses maladies, dont la tuberculose.
Socialement aussi, la tuberculose pèse plus lourdement sur les femmes que les hommes. Dans certaines communautés, un diagnostic positif peut obliger les femmes à devoir divorcer ou, si elles sont célibataires, les empêcher de trouver un mari. En plus de l’exclusion sociale, la peur des préjugés, le manque de ressources économiques et la rareté de l’éducation chez les femmes les plus pauvres les empêchent trop souvent d’aller consulter un médecin.
Mais nous pouvons agir et permettre aux femmes et aux filles dans les pays en développement de se prémunir de cette maladie et d’avoir accès à de meilleurs soins de santé.
Dans le cadre des négociations des Objectifs de développement durable, les dirigeants du monde peuvent faire le choix de soutenir en priorité les femmes et les filles, notamment en ce qui concerne l’accès à la santé.
C’est pourquoi ONE a lancé une pétition pour demander à la chancelière Angela Merkel, qui présidera le prochain Sommet du G7, de prendre des mesures concrètes en faveur des femmes et des filles dans les pays en développement.
La santé des femmes et des filles doit demeurer une priorité fondamentale au niveau mondial, afin de parvenir à la quasi-élimination de ces décès évitables.
Montrez aux femmes et aux filles que vous êtes de leur côté. Signez la pétition.
Pour en savoir plus sur la tuberculose, consultez le site de Action.org , partenariat de plusieurs organisations de lutte contre cette maladie, et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.