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Éducation des filles : 7 chiffres frappants

ONE

Vous le savez, les femmes et les filles sont frappées plus fortement par la pauvreté et les inégalités que les hommes. C’est un fait. Mais il existe une arme puissante pour permettre de lutter contre cette injustice : l’éducation. Permettre aux filles de reprendre le chemin de l’école aide à lutter contre l’extrême pauvreté. Si vous en doutez encore, prenez le temps de lire ces 7 chiffres !

Oui, les situations de pauvreté et de manque d’accès à l’éducation sont intimement liées :

  1. Aujourd’hui encore, 130 millions de filles à travers le monde ne vont pas à l’école – ce qui représente la population du Royaume-Uni et de la France réunies.
  1. 130 millions : le 10ème pays le plus peuplé au monde, devant le Japon ou l’Allemagne.
  1. La situation est particulièrement grave en Afrique subsaharienne, où 29 millions de jeunes filles et d’adolescentes ne sont pas scolarisées.
  1. Si les filles se voient toujours refuser l’accès à l’éducation, d’ici 2050 plus d’un quart de la population des pays pauvres pourrait toujours vivre dans l’extrême pauvreté.

Mais alors, pourquoi les filles n’ont pas l’opportunité d’aller à l’école ?

Parce que les coûts de scolarité peuvent être un frein pour les familles qui vivent dans l’extrême pauvreté. Entre envoyer un garçon ou une fille à l’école, la famille choisira presque systématiquement les garçons.

Parce que les normes culturelles ne font pas de l’éducation des filles une priorité. En effet, elles sont souvent déléguées aux tâches ménagères et s’occupent d’autres membres de la famille, ou dans des cas plus graves, elles sont victimes de mariages forcés et ont des enfants très jeunes.

Pourquoi les filles doivent abandonner l’école ?

Parce qu’elles sont le plus souvent victimes de violence sur le chemin de l’école et dans l’enceinte de l’école. Pour éviter cela, les parents n’autorisent pas les filles à finir leur scolarité. Deux chiffres : entre 2000 et 2014, les attaques contre des établissements scolaires ont été multipliées par 17 et les écoles pour filles ont été prises pour cible trois fois plus souvent que les écoles pour garçons.

Parce que les infrastructures sont précaires : par exemple, l’accès à des toilettes séparées pour les filles est particulièrement important à partir de la puberté, tout comme l’accès à des produits hygiéniques. Selon les estimations de l’UNICEF, en Afrique, environ une fille sur 10 ne va pas à l’école lorsqu’elle est en période de menstruations ou quitte l’école à la puberté faute d’installations sanitaires[i].

Parce que l’enseignement et le climat scolaire n’est pas adapté. Il faudrait, pour combattre cela, augmenter le nombre d’enseignantes et d’assistantes pédagogiques. Elles serviraient de modèles aux filles et jeunes femmes pour leur montrer qu’elles doivent avoir les mêmes droits et opportunités que les garçons.

Mais cette situation n’est pas une fatalité ! Hop, 3 chiffres qui montrent que c’est possible :

  1. Si tous les élèves vivant dans des pays à faible revenu maitrisaient les compétences de base en lecture, on pourrait réduire l’extrême pauvreté de 12% dans le monde.                                                                                                                                    
  2. L’éducation est un formidable investissement. Selon les calculs de ONE, le coût pour couvrir 12 années d’éducation (enseignement primaire, collège et lycée) dans les pays les plus pauvres est de l’ordre de 1,17 dollar par jour. Financer une journée d’école pour une fille vivant dans l’un des pays les plus pauvres au monde reviendrait donc moins cher que d’acheter une baguette de pain !
  1. Si toutes les femmes en Afrique subsaharienne avaient un niveau d’éducation identique à celui des garçons, cela pourrait générer au moins 112 milliards de dollars par an. Une manne financière colossale pour les pays en développement.

ONE alerte sur le fait que la France n’a cessé de baisser son aide en faveur de l’éducation de base : 9,3% en 2014 contre 2,3% du budget total de l’aide au développement aujourd’hui. C’est pourquoi ONE demande que la France alloue 409 millions de dollars supplémentaires à l’horizon 2020 à l’éducation de base (primaire + secondaire) des enfants dans les pays les plus pauvres. Il faut aussi consacrer une part significative de ce budget au financement du Partenariat mondial pour l’éducation et à « Education Cannot Wait ».

Car c’est en améliorant l’accès à l’éducation des filles, notamment dans les pays les plus pauvres, que l’impact sur leur santé, leurs revenus et sur la réduction de la violence pourra être positif et durable.

Nous devons donc agir vite et nous avons besoin de vous. L’éducation est un levier essentiel pour sortir de la pauvreté, et chaque année supplémentaire qu’une fille passe à l’école lui permettra d’augmenter ses futurs revenus et sera, par ailleurs, bénéfique pour sa famille, sa communauté et son pays.

Pour s’assurer que chaque fille compte, ONE a fait appel à la mobilisation des citoyens à travers la France et partout dans le monde en leur demandant de compter ces 130 millions de filles, une par une, à voix haute. Rejoignez le mouvement sur #GirlsCount et demandez aux dirigeants du monde entier de faire en sorte que toutes les filles puissent aller à l’école. Il s’agit d’un objectif ambitieux mais réalisable. Agissons.

 

[i]UNICEF, 2014, L’UNICEF se réjouit du nouveau soutien canadien visant à améliorer l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène dans les écoles, et à faire en sorte que les filles vulnérables soient en bonne santé et instruites  http://www.unicef.ca/fr/press-release/l%E2%80%99unicef-se-rejouit-du-nouveau-soutien-canadien-visant-a-ameliorer-l%E2%80%99approvisionnement

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Éducation des filles : 7 chiffres frappants

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Vous le savez, les femmes et les filles sont frappées plus fortement par la pauvreté et les inégalités que les hommes. C’est un fait. Mais il existe une arme puissante pour permettre de lutter contre cette injustice : l’éducation. Permettre aux filles de reprendre le chemin de l’école aide à lutter contre l’extrême pauvreté. Si vous en doutez encore, prenez le temps de lire ces 7 chiffres !

Oui, les situations de pauvreté et de manque d’accès à l’éducation sont intimement liées :

  1. Aujourd’hui encore, 130 millions de filles à travers le monde ne vont pas à l’école – ce qui représente la population du Royaume-Uni et de la France réunies.

  1. 130 millions : le 10ème pays le plus peuplé au monde, devant le Japon ou l’Allemagne.

  1. La situation est particulièrement grave en Afrique subsaharienne, où 29 millions de jeunes filles et d’adolescentes ne sont pas scolarisées.

  1. Si les filles se voient toujours refuser l’accès à l’éducation, d’ici 2050 plus d’un quart de la population des pays pauvres pourrait toujours vivre dans l’extrême pauvreté.

Mais alors, pourquoi les filles n’ont pas l’opportunité d’aller à l’école ?

Parce que les coûts de scolarité peuvent être un frein pour les familles qui vivent dans l’extrême pauvreté. Entre envoyer un garçon ou une fille à l’école, la famille choisira presque systématiquement les garçons.

Parce que les normes culturelles ne font pas de l’éducation des filles une priorité. En effet, elles sont souvent déléguées aux tâches ménagères et s’occupent d’autres membres de la famille, ou dans des cas plus graves, elles sont victimes de mariages forcés et ont des enfants très jeunes.

Pourquoi les filles doivent abandonner l’école ?

Parce qu’elles sont le plus souvent victimes de violence sur le chemin de l’école et dans l’enceinte de l’école. Pour éviter cela, les parents n’autorisent pas les filles à finir leur scolarité. Deux chiffres : entre 2000 et 2014, les attaques contre des établissements scolaires ont été multipliées par 17 et les écoles pour filles ont été prises pour cible trois fois plus souvent que les écoles pour garçons.

Parce que les infrastructures sont précaires : par exemple, l’accès à des toilettes séparées pour les filles est particulièrement important à partir de la puberté, tout comme l’accès à des produits hygiéniques. Selon les estimations de l’UNICEF, en Afrique, environ une fille sur 10 ne va pas à l’école lorsqu’elle est en période de menstruations ou quitte l’école à la puberté faute d’installations sanitaires[i].

Parce que l’enseignement et le climat scolaire n’est pas adapté. Il faudrait, pour combattre cela, augmenter le nombre d’enseignantes et d’assistantes pédagogiques. Elles serviraient de modèles aux filles et jeunes femmes pour leur montrer qu’elles doivent avoir les mêmes droits et opportunités que les garçons.

Mais cette situation n’est pas une fatalité ! Hop, 3 chiffres qui montrent que c’est possible :

  1. Si tous les élèves vivant dans des pays à faible revenu maitrisaient les compétences de base en lecture, on pourrait réduire l’extrême pauvreté de 12% dans le monde.                                                                                                                                    
  2. L’éducation est un formidable investissement. Selon les calculs de ONE, le coût pour couvrir 12 années d’éducation (enseignement primaire, collège et lycée) dans les pays les plus pauvres est de l’ordre de 1,17 dollar par jour. Financer une journée d’école pour une fille vivant dans l’un des pays les plus pauvres au monde reviendrait donc moins cher que d’acheter une baguette de pain !

  1. Si toutes les femmes en Afrique subsaharienne avaient un niveau d’éducation identique à celui des garçons, cela pourrait générer au moins 112 milliards de dollars par an. Une manne financière colossale pour les pays en développement.

ONE alerte sur le fait que la France n’a cessé de baisser son aide en faveur de l’éducation de base : 9,3% en 2014 contre 2,3% du budget total de l’aide au développement aujourd’hui. C’est pourquoi ONE demande que la France alloue 409 millions de dollars supplémentaires à l’horizon 2020 à l’éducation de base (primaire + secondaire) des enfants dans les pays les plus pauvres. Il faut aussi consacrer une part significative de ce budget au financement du Partenariat mondial pour l’éducation et à « Education Cannot Wait ».

Car c’est en améliorant l’accès à l’éducation des filles, notamment dans les pays les plus pauvres, que l’impact sur leur santé, leurs revenus et sur la réduction de la violence pourra être positif et durable.

Nous devons donc agir vite et nous avons besoin de vous. L’éducation est un levier essentiel pour sortir de la pauvreté, et chaque année supplémentaire qu’une fille passe à l’école lui permettra d’augmenter ses futurs revenus et sera, par ailleurs, bénéfique pour sa famille, sa communauté et son pays.

Pour s’assurer que chaque fille compte, ONE a fait appel à la mobilisation des citoyens à travers la France et partout dans le monde en leur demandant de compter ces 130 millions de filles, une par une, à voix haute. Rejoignez le mouvement sur #GirlsCount et demandez aux dirigeants du monde entier de faire en sorte que toutes les filles puissent aller à l’école. Il s’agit d’un objectif ambitieux mais réalisable. Agissons.

 

[i]UNICEF, 2014, L’UNICEF se réjouit du nouveau soutien canadien visant à améliorer l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’hygiène dans les écoles, et à faire en sorte que les filles vulnérables soient en bonne santé et instruites  http://www.unicef.ca/fr/press-release/l%E2%80%99unicef-se-rejouit-du-nouveau-soutien-canadien-visant-a-ameliorer-l%E2%80%99approvisionnement

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