Ce billet a été rédigée par Marie Vabre, assistante campagnes chez ONE France.
Le 9 mai a marqué une étape importante dans la lutte contre le virus Ebola, l’Organisation mondiale de la sante (OMS) a déclaré le Liberia libre de la transmission du virus. Cette nouvelle est, entre autres, le résultat des engagements forts pris par la communauté internationale, encouragée par la mobilisation citoyenne, ici et ailleurs, dont vous, membres de ONE, faites partie.
Avec votre soutien, nous avons passé des mois à sensibiliser sur le virus Ebola et à lutter contre les idées reçues sur sa transmission. Des mois à pousser les gouvernements à prendre des engagements forts pour aider à mettre fin à la crise et à exiger des comptes de leur part. Des mois à élever nos voix collectivement pour nous assurer que les dirigeants politiques gardent cette priorité en tête, même quand la maladie ne faisait plus les gros titres des journaux.
Vous avez été plus d’un demi million de membres de ONE à signer notre pétition. Des milliers à partager notre outil interactif sur le suivi des engagements dans la lutte contre le virus, à regarder et à partager notre vidéo, à lire les témoignages du personnel de santé sur le terrain. Notre pétition a été directement remise à l’ONU, ainsi que lors d’une conférence européenne de haut niveau. Le mois dernier, elle a également été présentée aux dirigeants des pays les plus touchés par Ebola, à savoir le Président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, la Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf et le Président de la Guinée, Alpha Condé.
Mais nous devons continuer à nous mobiliser, la lutte globale n’est toujours pas terminée. De nouveaux cas de contamination ont été signalés en Guinée et en Sierra Leone. Tant que le virus Ebola existe, quelle que soit sa localisation, c’est un risque potentiel pour tout individu et toute nation, partout dans le monde.
La progression du virus en Sierra Leone met fin à trois semaines consécutives de baisse des nouveaux cas enregistrés. Une mauvaise nouvelle pour l’OMS, car ce pays semblait s’orienter dans la même direction que son voisin, le Liberia, où l’épidémie s’est éteinte le 9 mai dernier. Comme le souligne Médecins sans frontières, l’épidémie de fièvre Ebola a exposé « la faiblesse des systèmes de santé dans les pays en développement [et] la paralysie et la lenteur de l’aide internationale ». Il est nécessaire d’améliorer la surveillance transfrontalière.
Avec au moins 26 000 cas et plus de 10 000 morts (source : OMS, avril 2015), l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest est la plus importante jamais enregistrée depuis l’identification de la maladie, en 1976 !
C’est pourquoi nous allons maintenir la pression jusqu’à ce que le virus ne fasse plus AUCUNE victime et que les systèmes de santé soient renforcés durablement.