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Suspension de la dette : osons casser les codes

ONE

La semaine dernière, les ministres des Finances du G20 et les représentants de la Banque centrale ont décidé de prolonger l’initiative de suspension du service de la dette jusque fin juin 2021, reconnaissant ainsi la nécessité de faire des efforts supplémentaires pour aider les pays les plus vulnérables du monde. Ils se sont aussi mis d’accord sur une nouvelle initiative plus ambitieuse en matière d’allègement de la dette – notamment grâce à la participation de créanciers du secteur privé. La Banque mondiale a également annoncé la possibilité d’augmenter son aide d’urgence dans le cadre du COVID-19 mais elle n’envisage malheureusement pas de suspendre le remboursement des dettes des pays les plus pauvres du monde.

Dans le cadre de cette campagne, nous avons mis en lumière le choix impossible auquel certains pays sont confrontés : soit utiliser leurs ressources, déjà limitées, afin de combattre la pandémie, soit rembourser leurs dettes afin de préserver leurs économies à long terme. Certains pays ont osé casser les codes afin de sauver leurs propres économies… Pourquoi ne semblent-ils pas prêts à faire de même pour les autres pays ?

Retour sur les temps forts de cette campagne :

Des contenus à partager en ligne

La question de la suspension de la dette est vitale, mais elle peut être compliquée et technique. Il nous tenait donc à cœur de l’expliquer de manière simple et claire, alors nous nous sommes inspirés du jeu Monopoly. Notre vidéo explicative a même aidé certain·e·s d’entre nous chez ONE à mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette campagne !

Cette pandémie montre encore une fois que, quand on parle d’économie, c’est souvent la politique du “deux poids, deux mesures” qui s’applique. Nous avons donc diffusé via nos réseaux sociaux une série d’illustrations qui met l’accent sur un traitement à géométrie variable en fonction des pays, ainsi que sur la nécessité de suspendre les remboursements de dettes, car c’est l’un des meilleurs outils – et l’un des plus rapides – pour libérer de l’argent et des ressources.

Les visages de notre campagne

Les activistes de ONE à travers le monde sont au cœur de toutes nos actions. ONE, c’est EUX. C’est VOUS. C’est NOUS. Nous ne pouvions pas parler de cette pandémie, de ses conséquences et de l’importance de la suspension de la dette dans ce contexte, sans rassembler LEURS témoignages.

Une mobilisation massive, aux 4 coins de l’Europe

Chez ONE, on aime faire du bruit. Avant la pandémie de COVID-19, nos équipes et nos activistes avaient l’habitude de se mobiliser aux quatre coins du globe pour organiser des événements, coller des affiches dans la rue, rencontrer les décideurs politiques. Au vu des circonstances actuelles, nos possibilités étaient forcément limitées. Mais il en faudrait plus pour nous arrêter… Et nous avons réussi à organiser quelques événements sur le terrain (en respectant les gestes barrières, bien sûr !), ainsi que des événements en ligne.

En France, nous nous sommes mobilisés devant la tour Eiffel avec une énorme banderole adressée à la Banque mondiale : “Vous avez le pouvoir de sauver des vies !”. Et Najat Vallaud-Belkacem, la directrice France de ONE, a envoyé une lettre pour demander à la Banque mondiale, ainsi qu’aux créanciers privés et multilatéraux, de suspendre le remboursement de la dette des pays les plus vulnérables jusqu’à la fin 2021.

https://twitter.com/ONE_Fr/status/1315963065515552769

Aux côtés d’Oxfam et de erlassjahr.de (un réseau d’organisations allemand qui plaide pour la restructuration de la dette des pays les plus pauvres), notre équipe allemande a remis une pétition à Wolfgang Schmidt – le secrétaire d’État au ministère des Finances (toujours dans le respect des gestes barrières, cela va sans dire). Et notre ambassadeur Jan Josef Liefers est venu nous prêter main forte sur Twitter.

Au Royaume-Uni, nos supers activistes ont rencontré leurs représentants afin de leur remettre une pétition commune, signée par plus de 860 000 personnes !

https://twitter.com/ONEintheUK/status/1316408593692983296

Les activistes italiens ont eux aussi pris (virtuellement) part à la campagne !

Et ce n’est pas tout… Nos formidables activistes ont aussi tweeté sans relâche, pour faire pression sur les ministres des Finances de leurs pays respectifs. Ils ont également envoyé des tweets directement adressés à la Banque mondiale et à son Président, David Malpass, pour lui rappeler ses déclarations prometteuses par le passé et lui demander de suspendre immédiatement les remboursements de dettes.

Et maintenant ? On ne va pas s’arrêter en si bon chemin !

L’engagement du G20 concernant la suspension du remboursement des dettes jusqu’en juin 2021 va permettre à certains des pays les plus vulnérables du monde de continuer à lutter de manière adéquate contre la pandémie. Malheureusement, la Banque mondiale n’a pas agi dans ce sens et, bien qu’elle continue à accorder des prêts, en refusant de suspendre le remboursement des dettes qui lui sont dues, elle accentue la pression financière subie par les pays les plus pauvres face à la crise.

Les engagements pris par le G20 démontrent le pouvoir de la mobilisation citoyenne, mais ce n’est qu’un début. Nous devons continuer de maintenir la pression afin de convaincre la Banque mondiale et l’ensemble des créanciers de renoncer au remboursement des dettes jusqu’à la fin 2021.

Un immense MERCI à toutes et tous pour votre aide précieuse. Plus de 70 000 soutiens de ONE partout dans le monde ont signé notre pétition. Sans vous, nous n’irions pas aussi loin. Et nous allons encore avoir besoin de vous ! Continuez de nous suivre pour en savoir plus sur les prochaines étapes de cette campagne…

Continez le combat en rejoignant ONE !

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