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Découvrez ¡Basta Ya!, un projet documentaire militant d’une ancienne jeune Ambassadrice de ONE

ONE

L’une des forces du mouvement ONE, c’est sans aucun doute son programme des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices. Le temps d’une année, une cinquantaine de jeunes venus de toute la France et engagés en faveur de la solidarité internationale se mobilisent à nos côtés et portent nos demandes au sein de la société civile et auprès des décideurs et décideuses politiques. 

Mais la fin du programme n’est pas forcément synonyme de la fin de leur engagement. Bien au contraire, les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE développent des compétences et une expertise pour poursuivre leur activisme à l’échelle personnelle. C’est par exemple le cas de Julia, jeune Ambassadrice 2017. Elle nous parle aujourd’hui de son projet documentaire militant ¡Basta Ya!, réalisé avec son amie Marion, qui vise à sensibiliser la société civile et la communauté internationale sur le droit à l’avortement en Amérique latine. Un témoignage engagé, passionné et passionnant.

Peux-tu te présenter brièvement ?

Je m’appelle Julia, j’ai 24 ans. Fraîchement diplômée de Sciences Po Lille et d’un Master en Développement et Aide humanitaire de la Sorbonne, je reviens tout juste d’un Service civique d’un an au Vietnam en tant qu’Assistante projets pour l’ONG BATIK International où je travaillais sur un projet d’empowerment des ouvrières migrantes vietnamiennes. 

Je suis une ancienne jeune Ambassadrice de ONE (année 2017), expérience qui fut très enrichissante pour moi, à titre personnel comme professionnel, et dont je ne garde que des bons souvenirs, mais aussi quelques belles amitiés ! 

Peux-tu nous en dire davantage sur votre projet et votre documentaire ?

Il s’agit d’un projet de documentaire militant sur la lutte collective pour le droit à l’avortement en Amérique latine, plus précisément dans six pays (Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Mexique et Salvador). L’idée centrale est de mettre en avant, sur un ton positif et porteur d’espoir, l’engagement militant des latino-américaines, et particulièrement des jeunes femmes, pour leur droit à disposer librement de leur corps. Le documentaire présente plusieurs objectifs : sensibiliser l’opinion publique, particulièrement les jeunes, en France et à l’étranger ; contribuer à la visibilisation des luttes féministes latino-américaines ; favoriser le partage d’expériences militantes ; mener un plaidoyer auprès des dirigeant.e.s politiques notamment la “diplomatie féministe” française et les institutions internationales tout en appuyant le plaidoyer local ! 

Au-delà du long métrage final que nous souhaitons produire, nous avons également l’intention de développer différents supports (réseaux sociaux, articles de blog, podcasts…). Ce que nous faisons d’ores et déjà à travers nos réseaux sociaux @bastaya.docu (Instagram et Facebook) et notre site web !

Comment vous est venue l’idée de réaliser ce projet et pourquoi sur ce sujet en particulier ? 

Les mobilisations menées par les femmes latino-américaines peuvent être un moteur extrêmement puissant pour rappeler à la jeunesse du monde entier, et notamment aux femmes et aux filles, que nos droits ne sont jamais acquis et qu’ils peuvent toujours faire l’objet de remises en question contre lesquelles il faut continuer à se battre.

Ce projet est avant tout né d’une rencontre : celle entre Marion et moi-même ! À l’époque, nous étions toutes les deux en stage de fin d’études au sein de l’ONG Equilibres & Populations qui œuvre à la défense et la promotion des droits des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest francophone, et particulièrement de leurs droits et santé sexuels et reproductifs. Par la suite, Marion a continué à travailler à Equipop alors que je partais vers d’autres horizons. Ce qui ne nous a pas empêché de rester en contact et de continuer à construire notre amitié. Partageant les mêmes valeurs et beaucoup de centres d’intérêts en commun, particulièrement la lutte féministe intersectionnelle, ce projet s’est construit naturellement au fur et à mesure de nos échanges.

Nous sommes extrêmement admiratives des mobilisations menées par les latino-américaines qui nous inspirent énormément. On considère qu’elles peuvent être un moteur extrêmement puissant pour rappeler à la jeunesse du monde entier, et notamment aux femmes et aux filles, que nos droits ne sont jamais acquis et qu’ils peuvent toujours faire l’objet de remises en question contre lesquelles il faut continuer à se battre !

Les droits sexuels et reproductifs restent encore un sujet tabou dans bon nombre de pays aujourd’hui, comment les mentalités peuvent-elles évoluer selon toi ?

La clef demeure encore et toujours l’éducation, mais pas n’importe quelle type d’éducation. Une éducation bienveillante, tolérante, respectueuse des droits de chacun.e et qui favorise l’autonomie. 

Selon moi la clef demeure encore et toujours l’éducation, mais pas n’importe quelle type d’éducation. Une éducation bienveillante, tolérante, respectueuse des droits de chacun.e et qui favorise l’autonomie ! 

Aujourd’hui, trop de désinformations circulent encore en matière de droits sexuels et reproductifs, particulièrement sur l’avortement, et c’est intolérable. Les anti-choix ont envahi de manière préoccupante la sphère numérique pour faire entrave au droit des femmes et des filles à disposer de leur corps et c’est contre cela qu’il faut lutter. 

Il faut que chacun.e puisse faire ses propres choix en connaissance de cause et cela passe par l’information, la communication et la sensibilisation. Les responsables politiques ont bien entendu un rôle à jouer dans cela en investissant massivement, notamment dans l’éducation complète à la sexualité.

Selon toi, quel rôle peuvent et/ou doivent jouer les citoyen.ne.s sur de tels sujets, tant à l’échelle nationale qu’internationale ? 

Chacun.e d’entre nous, à son échelle, peut agir ! Cela commence par s’informer soi-même pour ensuite être en mesure de sensibiliser son entourage, à travers des discussions, des partages d’articles, de podcasts, de documentaires… Par la suite, je dirais que l’union fait toujours la force ! Il existe aujourd’hui des réseaux militants, français comme transnationaux, qui ont vraiment le pouvoir d’influencer les dirigeant.e.s politiques en vue de faire changer les choses. La mobilisation citoyenne, en ligne (particulièrement en ces temps de coronavirus) comme dans la rue, est essentielle.

Qu’espérez-vous de ce documentaire ?

Nous espérons tout d’abord offrir aux personnes qui regarderont le documentaire un aperçu authentique et inspirant des mobilisations latino-américaines pour le droit à l’avortement desquelles on espère être à la hauteur et leur rendre justice ! 

Au-delà d’être vu, on l’espère, par le plus grand nombre, on souhaite qu’il contribue, à son échelle, à générer des réflexions constructives qui permettront à chacun.e de comprendre l’importance pour les femmes et les filles du droit à disposer de son corps, pour elles mais aussi pour les sociétés dans leur ensemble ! 

Bien entendu, on serait très fières et heureuses qu’il suscite l’attention et l’engagement des sphères médiatiques comme politiques. On fera tout en ce sens. Ainsi, nous prévoyons notamment que le documentaire soit accompagné d’un rapport à remettre aux responsables politiques.

Comment les personnes intéressées par votre projet peuvent-elles s’impliquer et/ou vous aider ? 

Il y a plein de manières de s’impliquer à nos côtés ! Tout d’abord, en suivant, lisant et partageant nos actualités sur nos réseaux sociaux comme sur notre site Internet où de nombreux contenus sont proposés. Il est également possible de nous soutenir financièrement, à titre individuel ou en tant qu’organisation, en contribuant à notre campagne de crowdfunding.

Nous sommes également à la recherche de partenaires techniques (formation technique, prêt de matériel audiovisuel, post-production etc.) comme promotionnels. À ce propos, nous étudions toute proposition qui nous parvient sur notre adresse mail : [email protected]

Enfin, nous accueillons avec plaisir toutes les propositions de contributions bénévoles à notre site web (par exemple pour l’écriture d’articles) ou autres idées qui peuvent nous être soumises !

Quel dernier message souhaitez-vous faire passer aux filles et femmes de ce monde qui se battent encore pour leurs droits ?

Vous n’êtes pas seules. Vous êtes légitimes. Vous êtes inspirantes. Vous êtes fortes. Vous êtes puissantes. Vous avez le pouvoir. 

Longue vie à la sororité qui traverse les frontières !

Et pour finir, un slogan de manifestation souvent visible dans les manifestations féministes latino-américaines : “La revolución será feminista o no será.” (“La révolution sera féministe ou ne sera pas.”)

Vous avez fait partie du programme des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de ONE et souhaitez, vous aussi, nous faire part de vos nouveaux projets ? Envoyez un mail à Dana Khalil, assistante campagnes ([email protected]) et partagez votre engagement avec nous.

A suivre

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