Dans moins d’un mois, les dirigeants du monde entier se réunissent en Ethiopie, à Addis-Abeba, à l’occasion de la 3e conférence sur le financement du développement. Ils devront se mettre d’accord sur les moyens financiers qu’ils sont prêts à apporter pour éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Dans le cadre de cette conférence, les pays européens auront un rôle crucial à jouer.
L’enjeu est de taille, et les financements qui l’accompagnent devront être suffisamment ambitieux et précisément ciblés. Afin que cet objectif soit atteint, il est essentiel que nos dirigeants s’accordent à allouer au moins la moitié de leur aide au développement aux pays les plus pauvres et aux populations les plus démunies, notamment les femmes et les filles.
Actuellement, les pays les moins avancés ne reçoivent que 30% de l’aide mondiale, et seulement 25% de l’aide publique au développement française ! L’aide ne va donc pas en priorité à ceux qui en ont le plus besoin… Une aberration, quand on sait que dans les pays les moins avancés, 43% de la population vit sous le seuil d’extrême pauvreté, contre 13% pour les autres pays en développement, et que cet écart devrait encore se creuser au cours des quinze prochaines années, si la tendance n’est pas inversée au plus vite. Mais votre voix pourrait bien faire la différence !
Les chefs d’Etats européens se réunissent ces 25 et 26 juin lors du Conseil européen à Bruxelles. Ces grandes réunions se tiennent souvent à huit clos, et nos représentants ont alors tendance à penser que personne n’y prête attention. C’est là que vous entrez en jeu : C’est l’occasion de leur montrer que nous sommes des milliers à réclamer qu’ils donnent la priorité aux plus pauvres et portent ce message à l’unisson à Addis-Abeba.
Faisons en sorte qu’ils ne puissent pas ignorer notre appel ! Assurons-nous que lorsqu’ils se réuniront, nos voix soient non seulement entendues mais aussi écoutées ! Plus nous serons nombreux, plus notre voix sera forte.
La conférence d’Addis-Abeba et les décisions qui y seront prises auront un impact sans précédent sur des millions de personnes à travers le monde, et comme souvent, les dirigeants ne prendront la bonne décision que si nous les y encourageons.