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7 idées fausses sur Omicron

ONE

Le variant Omicron a suscité de nombreuses questions concernant le devenir de la pandémie. Quelles seront les caractéristiques des prochains variants ? Dans un futur proche, le COVID-19 s’apparentera-t-il à une grippe saisonnière ? Faut-il tout simplement apprendre à vivre avec le COVID-19 et toutes les perturbations qui en découlent ?

Deux ans plus tard, nous sommes tous conscients qu’il est impossible de prédire quelle direction prendra le COVID-19. Mais nous avons fait le point sur certains mythes et idées fausses concernant ce qui pourrait survenir après Omicron.

Mythe 1. Omicron n’est pas aussi virulent que les autres variants.

Extrêmement transmissible, le variant Omicron s’est très rapidement propagé aux quatre coins de la planète. Des millions de personnes sont contaminées chaque jour et le variant est présent dans au moins 130 pays. Bien qu’il soit en moyenne relativement moins mortel que les précédents variants du COVID-19, le variant Omicron peut néanmoins provoquer des formes graves, entraîner des complications à long terme voire être fatal, en particulier chez les personnes non vaccinées.

Et si Omicron provoque des symptômes plus légers chez certaines personnes, il est deux à trois fois plus susceptible de se propager que le variant Delta. Autrement dit, les cas se multiplient à un rythme beaucoup plus rapide que les variants précédents, ce qui signifie que les hospitalisations augmentent et que les travailleurs de la santé et les systèmes de santé sont mis à rude épreuve. Les enfants doivent manquer l’école, les parents s’absentent du travail et nous nous retrouvons avec des rayons vides en raison des difficultés liées à la chaîne d’approvisionnement.

Mythe 2. Les futurs variants seront moins mortels. 

Vous avez peut-être entendu la « bonne » nouvelle selon laquelle Omicron est moins mortel que Delta, voire même en réalité tout à fait bénin. Et vous avez peut-être entendu dire que les futurs variants pourraient tous prendre la même direction jusqu’à ce que le COVID ne soit plus qu’un lointain souvenir. Mais rien ne permet de garantir que les futurs variants seront moins mortels ou moins virulents. En réalité, certains pourraient être plus mortels et devenir plus résistants à nos vaccins actuels.

Mythe 3. Le COVID-19 devient déjà endémique. Nous n’avons pas besoin de continuer de lutter contre la pandémie, nous devons tout simplement attendre qu’elle soit assimilée à une grippe saisonnière.

Si la menace que représente le COVID s’atténuait, nous pourrions reprendre une vie normale et faire face au virus de la même manière qu’à d’autres menaces sanitaires plus courantes. Mais cela ne sera possible que lorsque suffisamment de personnes – dans le monde entier – seront suffisamment protégées et immunisées contre le virus pour en atténuer la menace immédiate et réduire la probabilité d’apparition de nouveaux variants. Si nous nous rapprochions de ce scénario, nos projets de vacances n’auraient pas été annulés. Les taux d’hospitalisation n’auraient pas grimpé en flèche. Et les classes auraient pu rester ouvertes.

Le COVID-19 reste bel et bien une pandémie.

Si l’on se contente d’attendre que le COVID soit assimilé à une grippe saisonnière, de nombreuses vies seront sacrifiées. Cela n’a aucun sens alors que nous disposons d’outils (tels que les vaccins) pour protéger la population contre le virus.

Mythe 4. Nous devons tout simplement apprendre à vivre avec le COVID-19.

À ce stade de la pandémie, « apprendre à vivre » avec le COVID-19 signifie accepter toute l’incertitude, l’instabilité et les perturbations qui en découlent. Toutes les perturbations liées à l’école, au travail, aux voyages, à l’économie et aux soins de santé courants. Est-ce vraiment ce que nous souhaitons ?

Mythe 5. Face à la forte propagation du COVID-19 dans mon entourage, ce qui compte le plus, c’est le taux de vaccination dans mon pays.

Lors d’une pandémie mondiale, des critères tels que les taux de vaccination au niveau national n’ont que peu d’importance. Il s’agit d’un problème mondial qui nécessite une solution mondiale. Se concentrer uniquement sur les taux de vaccination nationaux ne peut que conduire au désastre (et à la multiplication des variants).

Tant que la majorité de la population mondiale ne sera pas vaccinée et que le virus pourra se propager de manière incontrôlée, des variants continueront de se développer et de se répandre. Pour lutter contre cette pandémie, les dirigeants mondiaux et les entreprises pharmaceutiques doivent adopter une approche globale et veiller à ce que les vaccins soient disponibles pour tous ceux qui le souhaitent, quel que soit leur lieu de résidence.

Mythe 6. Une grande partie du monde n’est pas vaccinée parce qu’elle ne souhaite pas l’être.

L’hésitation vaccinale est sans nul doute un problème, tant dans les pays où les vaccins sont largement disponibles, comme la France, que dans les pays où l’offre de vaccins est limitée.

Mais la faiblesse des taux de vaccination dans le monde s’explique avant tout par la distribution inégale et imprévisible des vaccins. Les pays à revenu élevé ont acheté et administré la grande majorité des vaccins contre le COVID-19. Les pays à faible revenu ont besoin de plus de vaccins pour leurs populations. Dès lors que nous aurons résolu les problèmes d’approvisionnement en vaccins, nous devrons intensifier les activités d’éducation, d’accès et de sensibilisation pour convaincre les populations des pays à faible revenu de ne pas hésiter à se faire vacciner, tout comme le font les pays à revenu élevé.

Mythe 7. Les pays à faible revenu ne disposent pas de vaccins parce qu’ils n’ont pas consacré suffisamment de ressources à leur acquisition. 

Cette affirmation est tout simplement erronée. L’offre et la distribution inégales des vaccins résultent du fait que les pays les plus riches du monde stockent des doses en grande quantité et monopolisent les moyens de les produire.

Grâce à leurs ressources financières, les pays à revenu élevé ont été les premiers à s’asseoir à la table des négociations avec les entreprises pharmaceutiques. Cela leur a permis de signer 48 contrats d’achat de doses de vaccin avant même que d’autres pays ou organismes mondiaux n’en aient eu la possibilité. Des groupes tels que l’Union africaine, qui était bien organisée et prête à acheter des doses dès le début de la pandémie, n’ont pas pu conclure de marchés.

Les pays à revenu élevé doivent maintenant se mobiliser et donner à tous les pays une chance équitable de se procurer suffisamment de vaccins pour leur population.

Alors, que va-t-il se passer concrètement ?

Nul ne peut le prédire avec certitude. Mais ce que nous savons, c’est qu’une vaccination mondiale massive reste le meilleur moyen de mettre fin à cette crise. Pour ce faire, il faudra garantir un accès plus équitable à l’offre mondiale de vaccins, ainsi qu’un financement permettant de s’assurer que les doses sont bel et bien administrées.

Les dirigeants des pays riches doivent financer la riposte mondiale, partager leurs doses et éliminer les obstacles à la vaccination. Quant aux fabricants de vaccins, ils doivent mieux partager le savoir-faire nécessaire à la fabrication des vaccins afin qu’une plus grande partie du monde puisse les fabriquer et les distribuer.

Le combat continue! L’OMS a approuvé l’utilisation d’un tout nouveau vaccin pour combattre le paludisme.

Appelez les dirigeant·e·s à éradiquer le paludisme en signant notre pétition.

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