Bobby Shriver

Bobby Shriver, cofondateur de (RED) et de DATA, l’organisation qui a précédé ONE, a passé les dix dernières années à œuvrer pour l’élimination des urgences financières et sanitaires menaçant l’Afrique.

Robert Sargent Shriver III est né le 28 avril 1954 à Chicago. Il est le fils aîné de R. Sargent Shriver (qui est à l’origine du Corps de la paix et qui a dirigé le programme Guerre contre la pauvreté du président Johnson dans les années 1960) et d’Eunice Kennedy Shriver, fondatrice des Jeux paralympiques. Après l’obtention de son diplôme avec mention du Yale College, Robert Shriver commence une carrière de journaliste en travaillant pour l’Annapolis Evening Capitole dans le Maryland. Ensuite, il connaît le parcours classique des journalistes en passant du Chicago’s City News Bureau au Chicago Daily News, puis au Los Angeles Herald Examiner. Il quitte le milieu de la presse pour suivre les cours de la Faculté de droit de Yale. Après son diplôme en 1981, il retourne dans le sud de la Californie travailler pour le juge Stephen R. Reinhardt à la Cour fédérale d’appel pour le neuvième circuit. Il part ensuite pour New York où, avec l’ancien secrétaire à la défense Harold Brown et James D. Wolfensohn, il a travaillé pour le partenariat de capital-risque de la société Wolfensohn.

En 1987, Robert Shriver produit pour ABC le tout premier programme en heure de grande écoute consacré aux Jeux paralympiques mondiaux. Cette même année, il produit (avec Jimmy et Vicki Iovine) le premier des neuf albums A Very Special Christmas. Ces projets ont permis de recueillir plus de 100 millions de dollars pour soutenir les organisations paralympiques à travers le monde.

En 1999, un des artistes du Very Special Christmas, Bono, a demandé à Shriver de l’aider pour la campagne du Jubilé 2000. L’idée était d’annuler la dette des nations les plus pauvres en établissant un soutien politique au moyen d’une pétition. En 2000, le député John Kasich a mené le combat sur le terrain pour transformer les 60 millions de dollars alloués à l’allégement de la dette africaine en 435 millions de dollars. En 2002, le président George W. Bush a proposé 15 milliards de dollars dans le cadre du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).

Les réussites dans l’allégement de la dette à Washington ont permis à Bono et Shriver de fonder DATA (« Debt, AIDS, Trade, Africa », ou dette, sida, commerce, Afrique) en 2002. En 2004, ils créent la Campagne ONE pour établir un soutien citoyen aux activités de lobbying de DATA. En 2008, DATA fusionne avec ONE. Cette équipe unifiée continue de s’appuyer sur un mouvement citoyen de 2,4 millions d’Américains demandant aux États-Unis et à tous les gouvernements du G8 d’aider les Africains à combattre le sida et l’extrême pauvreté.

En 2006, Bono et Robert Shriver fondent PRODUCT (RED) pour combattre l’épidémie de sida en Afrique avec deux autres forces puissantes : les producteurs et les acheteurs de produits de consommation de classe mondiale. Chaque fois que quelqu’un achète un produit (RED), jusqu’à 50 % des bénéfices sont reversés au Fonds mondial qui, comme le PEPFAR, finance les médicaments contre le sida dans les pays africains, avec des résultats prouvés.

En 2004, Robert Shriver se présente et est élu à la mairie de Santa Monica avec le plus haut pourcentage de votes en 120 ans d’histoire. Réélu en 2008 avec un nombre de voix encore plus élevé, il continue son travail pour réduire le nombre de personnes sans domicile dans la ville et dans toute la région de Los Angeles, en mettant particulièrement l’accent sur le logement des vétérans sans domicile. C’est également lui qui dirige la campagne pour nettoyer la baie de Santa Monica.