Qu’est-ce que la santé mondiale?
Comme il s’agit d’une année importante pour la santé mondiale, ONE entend en parler abondamment. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet ou de parler de l’importance d’obtenir du financement pour les partenariats les plus novateurs du monde, parlons de ce qu’est réellement la santé mondiale.
La santé mondiale implique l’amélioration de la santé des personnes dans le monde entier, la réduction des inégalités et la protection des sociétés contre les menaces mondiales, telles que les maladies évitables, qui ne s’arrêtent pas aux frontières nationales.
Alors pourquoi est-ce important?
Nous en sommes à un point charnière. En 2017, près d’un million de personnes sont mortes de causes liées au sida dans le monde et 1,8 million d’autres ont contracté le VIH. Après dix années de déclin constant, le paludisme est de nouveau en hausse, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, lesquels totalisent les deux tiers des décès dus à la maladie. Alors que plus de 10 millions de personnes contractent la tuberculose chaque année, près de 40 % d’entre elles ne sont pas diagnostiquées — soit près de 4 millions de personnes non traitées et donc contagieuses.
En tant que communauté mondiale, nous tirons tous avantage de la santé de nos voisins. L’accès à la prévention et au traitement devrait être un droit et non un privilège. Pourtant, tant de membres de notre communauté ne peuvent jouir de ce droit en raison des coûts prohibitifs, de la distance, de la stigmatisation et de la discrimination.
Lorsque les gens ont accès à des soins de santé abordables, ils contribuent à améliorer leur communauté : les enfants peuvent aller à l’école, les adultes peuvent poursuivre une carrière, les familles peuvent passer du bon temps ensemble, et la liste est longue. La qualité de vie monte en flèche lorsque la prévention et le traitement sont abordables et accessibles.
Les droits de la personne doivent toujours prévaloir. Il est aussi important de comprendre qu’assurer la santé, l’éducation et l’autonomisation de notre communauté mondiale comporte un autre avantage : la croissance économique. Ne pas se soucier de la protection de la santé pourrait rapidement contrecarrer ce potentiel. L’épidémie d’Ebola de 2014 illustre de manière stupéfiante les conséquences économiques d’une seule épidémie : en 2015, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone ont perdu 2,2 milliards de dollars en produit intérieur brut, menaçant la stabilité économique et la croissance du secteur privé dans la région.
Nous savons que les investissements consacrés aujourd’hui à la santé porteront leurs fruits dans les années à venir.
- Chaque dollar investi dans la vaccination rapporte 60 $ US.
- Chaque dollar investi dans la réduction des infections palustres rapporte 36 $ US.
- Chaque dollar investi dans les dépenses de santé pour les plus pauvres du monde rapporte 13 $ US.
En termes simples, la santé est un investissement judicieux qui rapporte gros.
Que devons-nous faire maintenant ?
Depuis le début du présent siècle, la santé a été l’une des réussites les plus reconnues et les plus célébrées du développement mondial. Les progrès réalisés ne sont pas le fruit du hasard. Ils ont été stimulés en grande partie par de nouvelles collaborations public-privé, des engagements sans précédent pour accroître les investissements dans la santé parallèlement à des investissements plus importants des gouvernements nationaux, et par un activisme citoyen passionné.
Il s’agit d’un fier héritage qui devrait être célébré comme un point de référence en matière de faisabilité. Mais ce n’est pas pour autant un indicateur de gains futurs. Les progrès ne se poursuivront pas, et pourraient s’inverser,si notre communauté mondiale, y compris les dirigeants mondiaux, ne s’engage pas à protéger nos voisins.
Le Fonds mondial est l’une des meilleures armes dont nous disposons pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Fonds soutient des programmes gérés par des experts locaux dans les pays et les communautés qui en ont le plus besoin, ayant permis de sauver 27 millions de vies à ce jour. Pour aider à sauver 16 millions de vies supplémentaires entre 2021 et 2023, le Fonds doit réunir au moins 14 milliards de dollars d’ici sa conférence de reconstitution de ses ressources en octobre prochain.
Ce n’est pas le moment de freiner les progrès. Êtes-vous prêt à relever le défi ?