Relevons-nous tous ensemble: la mission HERA change la communauté à Asembo Bay

Relevons-nous tous ensemble: la mission HERA change la communauté à Asembo Bay

Par Peggy Taillon, présidente et fondatrice, HERA Mission

En cette Journée mondiale de la tuberculose, on estime que 28 500 personnes auront contracté la maladie. Chaque jour, en fait, près de 30 000 nouveaux cas de tuberculose sont signalés au pays. En 2017, 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose, et à l’échelle mondiale 1,6 million en sont mortes. (OMS 2018).

C’est vraiment inconcevable qu’à l’approche de 2020 des gens meurent encore alors que leur état est tout à fait guérissable. Dans certaines parties du monde, la tuberculose et le paludisme sont tellement répandus qu’il est presque certain qu’une personne les contractera plusieurs fois au cours d’une vie. Jumelez l’une ou l’autre de ces maladies au VIH, et vos chances de survie sont compromises.

Bien que cette situation sème la peur dans les sociétés occidentales, elles font partie du quotidien des populations qui vivent dans la pauvreté. On voit trop souvent des maladies presque éradiquées dans nos sociétés se développer dans la boîte de Petri alimentée par les rationnements quotidiens de nourriture, la présence d’eaux stagnantes, des bouleversements climatiques extrêmes et l’insécurité généralisée. Tous ces facteurs sont étroitement liés à une pauvreté endémique.

C’est une formidable leçon d’humilité que de voir avec quelles détermination et résilience les communautés touchées par ces conditions se relèvent chaque jour pour les surmonter. C’est le privilège que nous avons eu dans le cadre de nos activités au Kenya avec la mission HERA.

Fondée il y a 12 ans en honneur à la culture et au patrimoine de mon fils, HERA a pour objectif d’avoir des effets positifs sur les orphelins et les femmes touchées par le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme à Asembo Bay au Kenya. Signifiant « amour » en luo, langue parlée pas la tribu du même nom, HERA est aussi le second prénom de mon fils adoptif Devlin et a été pour moi une excellente façon de le garder en lien avec son pays natal et sa famille.

HERA s’associe à Asembo Bay Women for Development (ABWD) qui pilote des projets de développement dans les domaines de l’éducation, des soins de santé, de l’agriculture, de l’entrepreneuriat des femmes et du sport. Le but est de remettre sur pied une communauté dévastée par la pauvreté, la tuberculose, le VIH et le paludisme. Nos projets touchent les vies de centaines de veuves, de grand-mères et d’arrières grand-mères en plus de voir aux besoins de plus de 300 orphelins. Le fardeau est parfois très lourd, mais songeons au privilège et à l’honneur d’avoir une mission dans sa vie et de faire partie d’une communauté si particulière.

Le début de notre intervention à Asembo Bay a coïncidé avec d’importantes avancées à l’échelle mondiale dans la compréhension et le traitement de ces maladies. Des fournisseurs de soins internationaux, gouvernementaux et locaux, en plus des ONG, ont conjugué leurs efforts et les ont concentrés de façon inédite sur le savoir, les ressources et les mesures à prendre. Ces efforts ont eu un effet multiplicateur sur ce que nous pouvons accomplir sur le terrain.

Peggy Taillon avec les femmes du ABWD.

On trouve désormais partout au Kenya et sans frais des médicaments pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Des installations modernes et des interventions de pointe sont monnaie commune et allègent maintenant lentement le fardeau qui pesait sur des millions de vies, leur dérobait leur potentiel de prospérité. Mais malgré ces avancées importantes, certains obstacles persistent. Les médicaments antirétroviraux et d’autres types d’interventions sont peut-être gratuits, mais si vous vivez en situation de pauvreté extrême, vous devez quand même trouver moyen d’avoir accès aux médicaments et de manger régulièrement pour que les interventions soient efficaces.

HERA et ABWD sont des organisations de taille modeste et doivent donc faire preuve d’esprit pratique. Notre plus grand défi est de trouver la meilleure façon d’optimiser notre impact, à la mesure de nos ressources limitées et tenant compte des spécificités culturelles. C’est pourquoi nous nous concentrons sur les actions suivantes :

  • l’éducation pour réduire les nouvelles infections;
  • l’amélioration de l’infrastructure de la communauté pour assurer l’accès à l’eau potable et promouvoir l’autonomie de l’accès aux aliments;
  • l’accès rapide aux traitements.

Et nous tirons constamment des leçons de nos réussites et de nos échecs. Au besoin, nous nous adaptons et adoptons les approches qui fonctionnent. C’est ainsi que nous avons réussi à mettre en place une solide infrastructure. Nous avons formé des travailleurs de proximité pour rejoindre les plus vulnérables, nous avons mis sur pied un centre informatique, nous suggérons le partage des cultures et des poulaillers, nous mettons sur pied des programmes de bourses d’études et de littéracie financière.

Et nous sommes toujours là après 12 ans à apprendre et à nous adapter dans l’espoir et l’optimisme. Il y a quelques années, chaque weekend, il y avait de nombreuses funérailles dans la communauté, une génération entière a été décimée par des maladies évitables, il ne restait aux gens que de se rassembler et faire leur deuil.

De nos jours, les gens de la communauté se réunissent, mais pour des raisons bien différentes. Il y a des jours consacrés à l’allaitement, des réunions hebdomadaires de femmes en affaires, des comités de planification. Les gens se rencontrent pour parler de leurs économies et de leurs investissements, de l’éducation de leurs enfants, ou tout simplement pour rire et échanger. La vie continue, nous nous relevons tous ensemble.

L’histoire de la mission HERA est seulement un exemple parmi plusieurs succès. Beaucoup d’autres organizations comme celle-ci sont en train de travailler pour aider les communautés à sortir de la pauvreté et à s’assurer qu’elles sont en bonne santé. Et le Fonds mondial est un grand appui pour les organisations comme HERA et ABWD. Mais le travail n’est pas terminé!

Envoyez une carte postale à la Ministre du développement international pour lui faire savoir de l’importance du Fonds mondial et de la campagne #AccéléronsLeMouvement pour mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme!

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