À l’échelle mondiale, plus de 152 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, et au moins 64 millions ont été forcés de fuir leurs foyers.
Alors que les organisations d’aide humanitaire tentent de sauver des vies, leurs niveaux de financement sont à la baisse. Concrètement, en moyenne, à peine 30 % des appels à l’aide humanitaire reçoivent les fonds demandés, et c’est pourquoi il importe plus que jamais d’optimiser et de tirer le maximum des ressources disponibles. Mais les données sur l’aide humanitaire ne sont pas toujours très utiles pour y arriver. Par exemple, il n’est pas possible de faire un suivi étroit des ressources en temps réel. Et quand nous disposons d’informations, ells sont souvent éparpillées sur diverses plateformes, sur des supports différents, et elles ne servent pas à décrire comment notre travail et notre engagement viennent en aide aux gens ordinaires.

Le camp de réfugiés de Dadaab au Kenya. (Photo : ONE)
C’est pourquoi au cours de la dernière année, la campagne de ONE a été axée sur la compréhension des difficultés de jumeler et de présenter des données sur les réfugiés et des personnes déplacées. Bien que des défis énormes persistent, notre travail a servi à créer un nouvel outil permettant de compiler ces données sur ces mouvements de populations, leurs besoins et le financement nécessaire. Et pour la première fois, ces données sont rassemblées en un seul endroit pour donner un portrait complet des besoins humanitaires et de l’aide requise.
Explorez MOVEMENT, notre nouvel outil de visualisation de données ici (en anglais seulement).
Entre temps, voici quelques exemples de données renversantes que l’outil permet de découvrir :
- À l’échelle mondiale, au moins 152 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. C’est plus que la population de Russie.
- On estime à 115 millions le nombre de personnes qui n’ont pas accès à des soins de santé de base, à 94 millions celles qui n’ont pas accès à l’eau et aux services sanitaires et à 34 millions celles qui sont privées d’éducation.
- Il faudrait au moins 23,1 milliards de dollars pour régler ces problèmes, mais actuellement les appels à l’aide humanitaire ne reçoivent que 30,9 % des fonds demandés.
- Des plus de 65 millions de personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers, 60 % d’entre elles ont trouvé refuge dans certains des États les plus fragiles.
- Au Yémen, 18,8 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. C’est presque l’équivalent de la population de l’État de New York. (Pourtant, les appels à l’aide humanitaire ne permettent de répondre qu’à 29 % des besoins.)
- Les 36 pays les plus fragiles au monde ne représentent que 2,6 % du produit intérieur brut mondial (PIB), mais accueillent 71 % des personnes déplacées.
- Les États-Unis représentent 23 % du PIB mondial, mais n’accueillent que 1 % des personnes déplacées de force, et environ 4 % des réfugiés et demandeurs d’asile. (De même, les pays de l’Union européenne représentent 24 % du PIB mondial, mais n’accueillent que 5 % des personnes déplacées et environ 15 % de tous les réfugiés et demandeurs d’asile.)
- Le Soudan du Sud, l’État le plus fragile au monde, compte 219 personnes déplacées par 1 000 habitants, à comparer au R.-U., au Canada et à l’Australie qui en comptent trois par 1 000 habitants.