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Le G7 perd le rythme sur l’Afrique — mais le G20 en Afrique du Sud sera la prochaine occasion 

Si le leadership était une chanson, il lui faudrait un rythme régulier. Le Sommet du G7 de cette semaine a manqué une occasion — mais il est encore temps de retrouver le tempo. 

Tenu en Alberta, comme en 2002, plusieurs espéraient que cette rencontre serait à la hauteur de l’héritage du premier ministre Jean Chrétien, qui avait fait de l’Afrique une priorité du sommet du G8. Mais au lieu de faire preuve d’ambition ou de forger des partenariats durables, les grandes puissances économiques ont choisi de se replier sur elles-mêmes, alors que le continent avec le plus grand potentiel d’avenir n’a presque pas été mentionné. 

L’Afrique n’est pas une « cause ». C’est un continent rempli de partenaires stratégiques et une formidable opportunité économique. S’engager avec l’Afrique sera essentiel pour concrétiser les nouveaux plans du G7 en matière de minéraux critiques, d’intelligence artificielle et de sécurité économique. La main-d’œuvre an Afrique croit plus rapidement que partout ailleurs, le continent deviendra bientôt la plus grande zone de libre-échange au monde, et possède d’immenses réserves de minéraux. 

« Pendant que le G7 détournait le regard, la Chine avance, enlevant les droits de douane pour 53 pays africains et élargissant sa coopération technique avec le continent. De nouvelles données de la Campagne ONE montrent que la Chine est sur le point de dépasser l’ensemble des pays du G7 réunis en volume d’échanges commerciaux avec l’Afrique. L’écart continue de se creuser », avertit Elise Legault, directrice canadienne de ONE. « Si le Canada et ses alliés du G7 continuent d’ignorer cette tendance, ils rateront non seulement un moment de leadership moral, mais aussi un marché crucial. » 

L’Afrique est prête à brasser des affaires. La vraie question est: le sommes-nous? 

Alors que les bases de la coopération internationale sont en pleine mutation, le G7 doit choisir : reculer ou exercer un réel leadership. Le Canada, en tant qu’hôte du sommet cette année, doit décider du legs qu’il souhaite laisser. On ne peut pas parler de partenariat tout en gelant les budgets de développement, en n’offrant aucun nouvel outil commercial, et en excluant les voix africaines des discussions. 

Le Sommet du G20, prévu en novembre en Afrique du Sud, sera le prochain moment clé. Les dirigeants africains et les citoyens du continent observeront de près si l’Alberta aura été un point de départ — ou un faux départ. Pour être un véritable partenaire, il faut plus que des paroles. 

« Pour être un vrai partenaire, il faut aller au-delà des slogans. Il faut un engagement constant, des investissements concrets et des réformes structurantes. Ça veut dire s’attaquer au coût du capital qui empêche les entrepreneurs africains de croître et ralentit l’investissement pour l’énergie et les minéraux critiques. Ça veut dire livrer une mise en œuvre de la Stratégie Canada-Afrique, avec des cibles claires et mesurables », poursuit Elise Legault. « Il faut renforcer des outils comme FinDev Canada, et lancer un Partenariat ambitieux sur l’électricité entre le Canada et l’Afrique. Et il faut être présent, pas seulement quand il s’agit d’aide humanitaire, mais aussi quand l’occasion économique se présente. » 

Nous n’avons pas besoin d’un nouveau plan d’action. Nous avons besoin d’action. La fenêtre pour faire preuve de leadership se referme. L’Afrique n’attendra pas. Nous non plus, nous ne devrions pas.